RDC : dix choses à savoir sur Vital Kamerhe, candidat à la présidentielle

La commission électorale l’a confirmé le 19 septembre : à 59 ans, ce vieux routier de la politique congolaise est l’un des rares ténors de l’opposition autorisés à concourir à la présidentielle prévue pour décembre.

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 26 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

1. Le plus capé

Vital Kamerhe est le seul des vingt et un candidats retenus à avoir déjà brigué la magistrature suprême. C’était en 2011, et il avait été devancé par Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi. Selon les chiffres officiels – qu’il conteste –, il avait recueilli 7,74 % des voix.

2. Essayiste

Directeur de campagne de Kabila en 2006, il a écrit une apologie du président, intitulée Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila. Cinq ans plus tard, il a publié un ouvrage beaucoup plus théorique : Les Fondements de la politique transatlantique de la République démocratique du Congo.

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3. Dauphin présumé

Il affirme s’être vu promettre la succession du chef de l’État lors d’un entretien au Palais de la nation, le 7 décembre 2006, alors qu’il travaillait à sa réélection. Mais il jure n’y avoir jamais cru.

4. Démission

En 2009, alors qu’il est président de l’Assemblée nationale, ce natif de Bukavu (Sud-Kivu) dénonce l’intervention des troupes rwandaises dans la province congolaise du Nord-Kivu. Il s’engage dans un bras de fer avec Kabila, qui avait approuvé celle-là , et finit par démissionner de son poste deux mois plus tard. Il rejoint l’opposition et crée son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC).

Vital Kamerhe, ancien président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, devant la Citée de l'OUA à Kinshasa, le 17 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Vital Kamerhe, ancien président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, devant la Citée de l'OUA à Kinshasa, le 17 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

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5. Téléphone addict

Il aime pouvoir être joint à tout moment. En 2007, il avait cinq téléphones portables. Nul doute qu’il en a acquis de nouveaux depuis.

6. Habillé pour l’hiver

Dans ses câbles, publiés par WikiLeaks, William Garvelink, qui fut ambassadeur des États-Unis à Kinshasa entre 2007 et 2010, a dressé un portrait peu flatteur de Kamerhe. Il le décrit comme un personnage manipulateur, dont « l’ambition aveugle de devenir président altère [le] jugement ».

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7. L’affaire Kangudia

En octobre 2017, il retire l’UNC de la coalition gouvernementale, qu’il avait rejointe un an auparavant. Mais Pierre Kangudia Mbayi, le ministre d’État chargé du Budget, par ailleurs membre de l’UNC et conseiller spécial de Kamerhe, refuse d’obtempérer. Pour l’opposant, c’est une rupture douloureuse avec un ami proche.

8. Sobriquet

Dans les dîners en ville, à Kinshasa, on ironise sur ses multiples revirements politiques et on le surnomme « le Kamerheon ».

9. Havre de paix

Il possède une propriété dans la vallée de la N’Sele (à Maluku, lointaine banlieue de Kinshasa), dotée de quatre étangs, où il élève des alevins.

4. « People »

L’opposant a récemment refait sa vie avec Amida, l’ex-épouse de JB M’Piana, chanteur populaire et star du ndombolo. Une union très « people » qui, en RD Congo, alimente nombre de commentaires.

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