Angola : Unitel, une bataille judiciaire de plus pour Isabel dos Santos

D’ici la fin 2018, la Chambre de commerce internationale de Paris doit trancher un conflit qui oppose Isabel dos Santos au groupe brésilien Oi à propos de l’opérateur mobile angolais Unitel.

José Eduardo dos Santos, l’ex-président angolais avec sa femme Ana Paula, au premier plan. Sa fille Isabel dos Santos, au côté de son époux, Sindika Dokolo, au second plan. © Bruno Fonseca/REA

José Eduardo dos Santos, l’ex-président angolais avec sa femme Ana Paula, au premier plan. Sa fille Isabel dos Santos, au côté de son époux, Sindika Dokolo, au second plan. © Bruno Fonseca/REA

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Publié le 24 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

Isabel dos Santos, à Londres en octobre 2017. © REUTERS/Toby Melville/File Photo
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Angola : Isabel dos Santos, touchée coulée ?

Particulièrement ciblé par l’opération mains propres du président João Lourenço, l’empire économique de la fille de l’ex-président tangue. Mais la « Princesse » est déterminée à le maintenir à flot.

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C’est un possible revers de plus pour Isabel dos Santos. D’ici à la fin de l’année, la Chambre de commerce internationale de Paris doit trancher un conflit qui l’oppose au brésilien Oi à propos d’Unitel.

Selon la presse portugaise, l’opérateur de téléphonie mobile est détenu à parts égales (25 %) par quatre entités : Oi (à travers sa filiale PT Ventures), Isabel dos Santos (via Vidatel), le général Leopoldino do Nascimento (à travers Geni) et la compagnie pétrolière Sonangol (via Mercury).

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Or le groupe brésilien accuse les actionnaires angolais d’avoir retenu l’ensemble des dividendes depuis 2011. Il réclame une indemnisation de 2,8 milliards d’euros, correspondant aux dividendes non perçus (600 millions d’euros) et à la valeur de la participation de PT Ventures (qu’il souhaite vendre).

Des opérations préjudiciables à Unitel

Dans sa plainte, le groupe brésilien dénonce aussi des opérations préjudiciables à Unitel menées par Isabel dos Santos : celle-ci aurait, via des sociétés de prestation de services, facturé des frais à l’opérateur, fragilisant sa situation financière. Ce qui a conduit PT Ventures à demander le gel des avoirs d’une des sociétés de la fille de l’ex-président – Tokeyna, domicilée aux îles Vierges britanniques –, une procédure validée par la justice.

Pour leur défense, les Angolais affirment que c’est leur accusateur qui, le premier, a violé le pacte d’actionnaires en ne les consultant ni lors de la fusion de Oi avec Portugal Telecom (qui a donné naissance à PT Ventures) ni lors de la création de la filiale Africatel pour regrouper les activités africaines du groupe.

Je ne sais rien des détails, les contrats ont été préparés par les avocats », aurait affirmé Isabel Dos Santos

Lors de son audition à Paris, Isabel dos Santos n’aurait toutefois pas brillé, selon le journal portugais Público, qui a eu accès au compte rendu des échanges. « Je ne sais rien des détails, les contrats ont été préparés par les avocats », aurait-elle affirmé, confiant même : « Les comptes, ce n’est pas mon fort. »

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