Sécurité : des chefs d’État en état d’alerte à l’étranger

Face à leurs opposants qui multiplient les manifestations en marge des déplacements à l’étranger, plusieurs chefs d’État du continent ont dû repenser leur dispositif de sécurité.

Opposants maliens manifestant contre Ibrahim Boubacar Keïta, à New York, le 26 septembre 2018. © Copie d’écran twitter

Opposants maliens manifestant contre Ibrahim Boubacar Keïta, à New York, le 26 septembre 2018. © Copie d’écran twitter

Publié le 8 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Fin septembre, à New York, où il était venu participer à l’Assemblée générale de l’ONU, Ibrahim Boubacar Keïta a été la cible d’une manifestation des partisans de Soumaïla Cissé, son principal opposant.

Plusieurs dizaines de membres de la diaspora congolaise attendaient, eux, Joseph Kabila en face du Lotte New York Palace, où il logeait. Ces mouvements sont devenus quasi systématiques lorsque certains chefs d’État se déplacent aux États-Unis, au Canada, en Belgique, au Royaume-Uni ou en France.

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Plusieurs d’entre eux ont donc repensé leur dispositif de sécurité.

Les principaux présidents ciblés par leurs opposants

En août, des activistes du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code) ont de nouveau fait le siège de l’InterContinental de Genève, où séjourne régulièrement Paul Biya. Alors qu’auparavant seule la Direction de la sécurité présidentielle (DSP) surveillait ses déplacements, une dizaine d’éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) vient depuis quelque temps en renfort autour de l’hôtel.

Les voyages de Paul Kagame sont eux aussi troublés : à Bruxelles, le 5 juin, cinq partis d’opposition (dont les FDU de Victoire Ingabire et le RNC de Kayumba Nyamwasa) avaient mobilisé une centaine de manifestants à l’occasion des Journées européennes du développement. Le président rwandais est également contesté dans la rue par les « combattants » de RD Congo, comme en 2011, à Paris, lorsqu’un rassemblement avait dégénéré sur le périphérique.

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Le Congolais Denis Sassou Nguesso et le Gabonais Ali Bongo Ondimba sont aux prises aux mêmes difficultés. Ce dernier est pisté par « Les Résistants » des partisans de Jean Ping. En novembre 2017, des opposants guinéens ont manifesté devant l’hôtel Raphaël, où Alpha Condé a ses habitudes à Paris.

D’autres chefs d’État sont moins chahutés. Comme Alassane Ouattara : les pro-Gbagbo ne manifestent plus contre lui depuis 2012. Ou Patrice Talon, qui, fin septembre à New York, s’est promené un soir sans gardes du corps… et après avoir semé son aide de camp.

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