Algérie : les crises au Parlement depuis l’indépendance

Les coups de gueule, coups de griffes et démissions sont légion dans l’histoire du Parlement algérien, même si, à l’évidence, la crise autour de Saïd Bouhadja est d’une ampleur inédite depuis l’indépendance.

Une séance à l’Assemblée populaire nationale en Algérie (image d’illustration). © Wikimedia Commons/Magharebia

Une séance à l’Assemblée populaire nationale en Algérie (image d’illustration). © Wikimedia Commons/Magharebia

FARID-ALILAT_2024

Publié le 17 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Le premier à avoir claqué la porte de l’APN est Ferhat Abbas. Président de l’Assemblée constituante en 1962, il démissionne avec fracas onze mois plus tard pour protester contre la « soviétisation » du pouvoir par le chef de l’État, Ahmed Ben Bella. Ce dernier l’exclut du FLN et l’envoie deux ans en prison.

Dans son livre L’indépendance confisquée (Éditions Flammarion, 1984), Ferhat Abbas s’explique : « J’ai démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale constituante dès le jour la Constitution fut discutée et adoptée en dehors de l’Assemblée que je présidais et des députés élus pour le faire. La discussion et l’adoption eurent pour cadre une salle de cinéma de la ville, le Majestic. »

  • Rabah Bitat en 1990
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La deuxième personnalité à jeter l’éponge est également un historique de la guerre. En désaccord avec la politique menée par Chadli Bendjedid, Rabah Bitat renonce au perchoir en octobre 1990, après l’avoir occupé pendant huit ans. Mais sans faire d’esclandre.

  • Karim Younes en 2004

La réélection de Bouteflika pour un deuxième mandat en avril 2004 débouche, là aussi, sur un départ, celui de Karim Younes, en poste depuis juin 2002. Soutien d’Ali Benflis, l’ex-chef du gouvernement, il tire les conséquences de sa défaite et rend aussitôt son tablier.

  • La résistance de Bachir Boumaza

En revanche, Bachir Boumaza, président du Sénat depuis octobre 1997, refuse de se soumettre aux ordres d’Abdelaziz Bouteflika, qui lui demande en avril 2001 de céder la place à son ami Mohamed Chérif Messaadia. Boumaaza résiste quelques jours mais finit par plier après la visite de l’ex-patron du renseignement, le général Toufik. Il quitte le Sénat définitivement fâché avec Bouteflika.

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