Afrique de l’Est : le maillon faible tanzanien

Le dynamisme économique de la zone est-africaine suscite les convoitises des banques étrangères, notamment marocaines.

James Mwangi, patron d’Equity Bank Group (6e banque d’Afrique de l’Est selon le classement 2018 de Jeune Afrique) © Riccardo Gangale/AP/SIPA

James Mwangi, patron d’Equity Bank Group (6e banque d’Afrique de l’Est selon le classement 2018 de Jeune Afrique) © Riccardo Gangale/AP/SIPA

Publié le 1 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Quartier d’affaires de Kigali (Rwanda), en mai 2017. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA
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Banques africaines : sortie de crise en ordre dispersé

Les 200 premières banques africaines ont renoué avec la croissance en 2017. Malgré le rebond des économies phares du continent, la contraction de l’offre de crédit et l’obligation de renforcer les fonds propres tempèrent l’optimisme du secteur.

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«Il est préférable d’avoir une poignée de banques saines plutôt que des douzaines de canards boiteux. » Cet avertissement a été prononcé en mars 2018 par le président tanzanien, John Magufuli.

La fragilité du système financier du pays commence à rejaillir sur l’économie après que le FMI a indiqué que l’augmentation des contentieux était en train de pousser les banques à fermer les robinets du crédit.

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Pour enrayer la montée du risque systémique, la Banque centrale tanzanienne souhaite consolider le secteur, qui compte plus de 40 établissements de crédit pour un peu moins de 52 millions d’habitants.

Cibles anglophones

Chez son voisin kényan, la profitabilité des banques pourrait s’accroître après que le ministère des Finances a indiqué sa volonté d’abroger le plafonnement des taux d’intérêt à 4 points au-dessus du taux directeur de la Banque centrale, limite introduite en 2016.

Alors que le marché bancaire éthiopien reste pour le moment inaccessible aux investisseurs étrangers, la banque américaine JPMorgan Chase & Co. a annoncé en janvier 2018 qu’elle s’installait à Nairobi.

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La région attire aussi les convoitises des banques marocaines. Après une période d’expansion en Afrique francophone, Attijariwafa Bank, Banque populaire et BMCE Bank semblent désormais cibler les pays anglophones.

Une première opération d’Attijariwafa en Égypte lui a permis de reprendre les actifs de Barclays Bank en mai 2017 après avoir déboursé 495 millions de dollars (427 millions d’euros).

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En novembre 2017, Kamal Mokdad, directeur chargé des filiales africaines à la Banque populaire, a indiqué à la presse que le deuxième établissement marocain compte faire du Rwanda sa plateforme d’expansion en Afrique de l’Est. Les discussions pour le rachat de Bank of Kigali n’ont cependant pas abouti.

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