Afrique centrale : un système bancaire fragile

Avec l’appui du FMI, la région tente d’assainir son secteur bancaire.

Agence centrale de la BGFI Bank à Libreville (Gabon) (image d’illustration). © Xavier Bourgois pour JA

Agence centrale de la BGFI Bank à Libreville (Gabon) (image d’illustration). © Xavier Bourgois pour JA

Publié le 1 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Quartier d’affaires de Kigali (Rwanda), en mai 2017. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA
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Banques africaines : sortie de crise en ordre dispersé

Les 200 premières banques africaines ont renoué avec la croissance en 2017. Malgré le rebond des économies phares du continent, la contraction de l’offre de crédit et l’obligation de renforcer les fonds propres tempèrent l’optimisme du secteur.

Sommaire

Avec une marge de produit net bancaire de plus de 8 %, les 41 plus grandes banques d’Afrique centrale sont les plus profitables, devant celles de l’Afrique de l’Ouest.

Cependant, les établissements de crédit des huit pays du classement arrivent en dernière position en ce qui concerne les actifs cumulés, avec un total de moins de 26 milliards de dollars (22,5 milliards d’euros).

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Pour améliorer la viabilité du système bancaire et augmenter sa capacité à financer la croissance économique, le FMI s’est engagé dans un programme de réformes dans les six pays de la zone Cemac, en partenariat avec la BEAC.

>>> À LIRE – Cemac : face à la crise, Idriss Déby Itno appelle à jouer collectif

Ces chantiers incluent la révision des normes de classification des créances non recouvrables, la refonte des ratios prudentiels, la multiplication des audits bancaires et l’amélioration des procédures de liquidation des banques insolvables.

Gestion des risques

Selon le FMI, cinq banques au Cameroun sont en cessation de paiements, parmi lesquelles trois sont contrôlées par l’État. Cependant, la restructuration de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) a contribué à la baisse des créances douteuses, désormais estimées à moins de 15 %.

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Le Cameroun a été l’un des premiers pays de la région à mettre en place dès 2017 un bureau des crédits pour permettre aux banques de mieux évaluer la solvabilité de leurs clients, mais aussi à considérer un registre centralisé des nantissements.

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Dans le cadre de l’assainissement du secteur, deux banques gabonaises ont perdu leur licence l’année dernière et une troisième a été mise sous tutelle à la suite de la baisse des prix du pétrole, principale ressource du pays.

>>> À LIRE – Afrique de l’Ouest : course à la recapitalisation

Au même titre que le Congo, qui tire les deux tiers de ses revenus de l’industrie pétrolière, le secteur bancaire au Gabon a été impacté par la baisse des investissements publics, qui s’est répercutée sur les entreprises chargées des projets du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).

En République démocratique du Congo, l’économie continue de subir les effets de l’instabilité politique et d’une inflation de presque 50 %.

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