Face-à-face : les destins croisés de Pick n Pay et Shoprite

Richard Brasher, directeur général de Pick n Pay et Pieter Engelbrecht, directeur général de Shoprite, se livrent une concurrence acharnée dans le secteur de la distribution sur le continent.

Richard Brasher, directeur général de Pick n Pay, et Pieter Engelbrecht, directeur général de Shoprite. © Montage JA

Richard Brasher, directeur général de Pick n Pay, et Pieter Engelbrecht, directeur général de Shoprite. © Montage JA

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Publié le 25 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Deuxième distributeur d’Afrique du Sud, Pick n Pay a célébré le 17 octobre le 50e anniversaire de sa cotation au London Stock Exchange. L’événement intervient quelques semaines après la publication de résultats semestriels en hausse. Ses bénéfices commerciaux ont grimpé de 5,5 % pour atteindre 631 millions de rands (38,2 millions d’euros).

L’enseigne dirigée par Richard Brasher n’a pourtant pas échappé à la crise économique qui frappe le pays, entré officiellement en récession début septembre. Mais les dirigeants avaient pris acte de la dégradation de l’environnement et entamé dès 2017 une politique de chasse aux coûts drastique, en se séparant de 10 % des employés, soit 3 500 personnes, et en réduisant les prix pour maintenir les ventes.

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La « pire année » de Shoprite

Moins agile, son concurrent Shoprite a, lui, bu la tasse. Sa direction a annoncé en août la baisse des bénéfices commerciaux de 1,4 % à 8 milliards de rands, une première depuis 1999. Pieter Engelbrecht, le patron de la chaîne, a assuré avoir traversé sa pire année. Il faut dire que, outre la situation de l’Afrique du Sud, l’enseigne a dû effectuer en mars le plus grand rappel de produits de son histoire en raison d’une épidémie de listériose, et a aussi subi les fluctuations des monnaies angolaise et nigériane, deux de ses marchés clés.

Pas suffisant cependant pour décourager l’ancien directeur d’exploitation de la chaîne, qui a été l’artisan de son expansion africaine, de poursuivre son œuvre. Le groupe est déjà présent dans quatorze pays en plus de l’Afrique du Sud et prépare son arrivée au Kenya. « Les investissements d’aujourd’hui permettront les bénéfices de demain », réaffirmait-il en août.

Une voie également suivie par Richard Brasher pour qui le développement continental de Pick n Pay, implanté dans six pays subsahariens (hors Afrique du Sud), est l’un des piliers de sa croissance actuelle et future à condition de s’adapter aux marchés locaux en proposant des magasins de taille réduite et des articles à bas prix.

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