Maroc – OCP : 2008, l’année qui a changé la trajectoire du groupe

En 2007, OCP capture 47 % des parts de marché mondial du phosphate, mais n’a pas encore réussi son entrée dans le secteur de l’engrais, du fait de la faiblesse de ses moyens financiers, par excès de prudence et sans doute aussi par manque de compétences techniques.

L’OCP détient les plus grandes réserves de phosphates au monde. © Alexandre Dupeyron pour JA.

L’OCP détient les plus grandes réserves de phosphates au monde. © Alexandre Dupeyron pour JA.

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Publié le 23 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Le phosphate du Sahara est expédié au port d’Al Masra, en cours de modernisation. © HOC/OCP
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Maroc – OCP : voyage au cœur de l’empire des phosphates

En dix ans, l’Office chérifien des phosphates s’est métamorphosé en géant des engrais. Face aux Chinois, aux Américains et aux Saoudiens, il vise aujourd’hui la place de numéro un mondial, sans oublier d’appuyer la stratégie du royaume partout où il le peut. De la recherche scientifique au développement du Sahara.

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C’est à cette période que flambe le prix des matières premières agricoles. Une envolée qui va faire exploser la demande et les prix du principal engrais phosphaté, le DAP. OCP va alors tirer profit de cet emballement des marchés en augmentant ses prix.

Nouvelles réserves de cash

Scotchée autour de 50 dollars depuis des dizaines d’années, la tonne de phosphate va s’établir à l’été 2008 à 420 dollars., et l’Office réaliser une année record. Son chiffre d’affaires augmente de 118 % pour atteindre 60 milliards de dirhams (5,3 milliards d’euros), l’endettement net passe de 30 milliards à 4,5 milliards de dirhams, et le résultat net explose de 850 % à 23 milliards de dirhams.

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Avec ces nouvelles réserves de cash, OCP est un nouveau riche. Les banques se bousculent pour lui prêter de l’argent à des taux très avantageux… L’Office peut enfin rêver à la place de numéro un mondial des engrais.

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