Hassanein Hiridjee : Madagasc’Art, « un motif de fierté pour le pays »

Amateur d’art et mécène, le PDG d’Axian explique à Jeune Afrique l’importance de l’exposition Madagasc’Art qui se tient au Musée du quai Branly, à Paris, jusqu’au 1er janvier 2019.

Hassanein Hiridjee (Madagascar). Homme d’affaires, Président du Conseil d’administration de Telma, opérateur historique de téléphonie malgache. A Paris, le 5 novembre 2012. © Vincent Fournier/JA

Hassanein Hiridjee (Madagascar). Homme d’affaires, Président du Conseil d’administration de Telma, opérateur historique de téléphonie malgache. A Paris, le 5 novembre 2012. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 25 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

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À 43 ans, Hassanein Hiridjee est bien sûr un homme aux affaires florissantes, mais également un amateur d’art, plus particulièrement contemporain. À travers la Fondation H, qu’il a créée en 2017,  il soutient plusieurs artistes prometteurs d’Afrique et de Madagascar. Il n’a donc pas hésité une seule seconde lorsqu’il a été sollicité pour prêter quelques-unes de ses œuvres au Musée du quai Branly - Jacques-Chirac. Il sait quelle opportunité cela représente pour Madagascar et pour l’art de la Grande Île.

Jeune Afrique : Pourquoi, selon vous, cette exposition est-elle si importante pour Madagascar ? 

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Hassanein Hiridjee : C’est la première exposition organisée à Paris en l’honneur de Madagascar depuis soixante-douze ans. La première depuis la fin de l’époque coloniale. Et c’est également la plus grande jamais consacrée à un pays africain depuis l’ouverture du Musée du quai Branly. Plus de 350 objets ont pu être rassemblés. Cela a été l’occasion de réunir des pièces uniques, mais aussi de découvrir certains objets, leurs fonctions. C’est enfin la reconnaissance de l’art malgache, dans toute sa singularité.

Nous avons des artistes de très grand talent sur l’île, mais ils doivent pouvoir exposer, se confronter

Comment lui apporter davantage de visibilité ? 

Il lui faut des lieux d’exposition, des musées. Les artistes doivent être formés et guidés. Ils le demandent d’ailleurs eux-mêmes. Il nous manque un écosystème de l’art, regroupant les artistes, les pouvoirs publics, les galeristes ainsi que les médias. Nous avons des artistes de très grand talent sur l’île, mais ils doivent pouvoir exposer, se confronter. C’est l’objectif de notre concours Paritana, lancé il y a deux ans, dont le Premier Prix est exposé à Paris. Et les dix lauréats de la prochaine édition auront la chance de pouvoir être accompagnés par un formateur. L’idée serait de jeter les bases d’une école d’art, d’une structure pérenne.

Vous organisez dans vos locaux, à Antananarivo, plusieurs conférences en ligne et en direct du Quai Branly pour le personnel d’Axian. C’est important pour vous de partager cette expérience ? 

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Comme toutes mes actions de mécénat, celle-ci répond à un devoir de transmission. Cette exposition doit être partagée avec tous les Malgaches. Madagascar brille aujourd’hui à Paris, et ils doivent pouvoir voir cela. C’est un véritable motif de fierté pour le pays.

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