[Édito] Affaire Khashoggi : « Barbarie saoudite »

L’assassinat de Jamal Khashoggi est la grande affaire du moment. Elle n’est pas encore élucidée, et très peu de gens en connaissent les tenants et les aboutissants. Pourtant, les médias du monde entier relatent à l’envi le peu qu’ils en savent.

Le prince héritier, Mohamed Ben Salman, lors d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 27 avril 2017 à Riyad. © Uncredited/AP/SIPA

Le prince héritier, Mohamed Ben Salman, lors d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 27 avril 2017 à Riyad. © Uncredited/AP/SIPA

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Publié le 25 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Le prince héritier, Mohamed Ben Salman, lors d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 27 avril 2017 à Riyad. © Uncredited/AP/SIPA
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Affaire Khashoggi : l’onde de choc

États-Unis poussés à sortir de leur réserve vis-à-vis d’un allié historique, silence assourdissant des pays arabes, le prince héritier Mohamed Ben Salman fragilisé, l’Europe qui cherche en vain à parler d’une seule voix… Le scandale de la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi bouleverse les équilibres géopolitiques au Moyen-Orient.

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Je vais à mon tour vous en dire quelques mots. Jamal Khashoggi était un membre de l’establishment saoudien. Après avoir soutenu le régime, il a estimé devoir s’y opposer et, pour ce faire, a quitté par précaution son pays. Il avait 59 ans et était sur le point de se remarier. Le Washington Post lui avait consenti une tribune (mensuelle) il pouvait s’exprimer librement.

Le 2 octobre, il s’est rendu au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul pour retirer des attestations nécessaires à son remariage.

Les pouvoirs de MBS

Personne ne l’a revu depuis, et tout indique qu’il a été assassiné au consulat le jour même, à l’instigation du jeune dictateur de la Barbarie saoudite (formule inventée par l’écrivain américano-libanais Nassim Nicholas Taleb pour désigner l’Arabie saoudite), Mohamed Ben Salman (MBS), qui ne tolère aucun soupçon d’opposition.

MBS n’est en réalité qu’une sorte de Saddam Hussein saoudien

Le roi Salman avait délégué, depuis près de deux ans, les rênes du pays à son fils Mohamed, qui a montré par ses actes qu’il est capable de tous les excès et de toutes les brutalités. N’a-t-il pas réussi à transformer une vieille monarchie en une jeune dictature ? Ne donne-t-il pas l’impression d’agir comme si tout lui était permis ?

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