Togo – Komi Sélom Klassou : « Les lois ne doivent pas se dresser contre des personnes »
Le chef du gouvernement Komi Sélom Klasso se dit déterminé à garantir le bon déroulement du scrutin législatif et à poursuivre l’application de sa feuille de route.
Togo : la sortie de crise, c’est par où ?
Le pays attend toujours la fin du blocage politique qui le fragilise depuis un an. Pourtant, le temps presse s’il ne veut pas hypothéquer des performances économiques enfin prometteuses.
Jeune afrique : Après la fin des manifestations de l’opposition, faut-il considérer que les turbulences politiques sont terminées ?
Komi Sélom Klassou : Nous avons connu une situation difficile pendant plusieurs mois, mais les choses sont aujourd’hui revenues à la normale. L’opposition a estimé nécessaires certaines réformes, mais le gouvernement veut également réformer la Constitution. En 2014, les discussions ont porté sur l’article 60 – sur le mode de scrutin – et sur l’article 59 – qui concerne la limitation du nombre de mandats. Le parti Unir [Union pour la république], du président Faure Gnassingbé, s’est alors montré favorable à cette dernière mesure. Mais nous étions opposés à toute notion de rétroactivité, contrairement à l’opposition, car nous voulions que le pays reste stable. Évitons les lois qui se dressent contre des personnes. Élaborons des lois impersonnelles.
L’opposition a refusé d’apporter sa voix sur le projet de loi du gouvernement. C’est un déni de démocratie de sa part.
Est-il encore possible de vous entendre avant les échéances électorales fixées par la Cedeao ?
Nous y travaillons. Le 5 septembre, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres un projet de révision constitutionnelle qui porte sur la limitation des mandats, à savoir un quinquennat renouvelable une seule fois. Et le mode de scrutin passerait de un à deux tours.
Bien s’informer, mieux décider
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