Agrobusiness : le marocain Cosumar change de dimension
Le virage opéré depuis la prise de participation de Wilmar a fait grimper les revenus et les marges du premier groupe chérifien du secteur. Son chiffre d’affaires pourrait tutoyer le milliard d’euros dans un avenir proche.
La montagne a accouché d’une souris… Tout le mois de septembre, les rumeurs bruissaient à Casablanca d’un investissement significatif imminent de la part de la Compagnie sucrière marocaine de raffinage (Cosumar), premier groupe agro-industriel du pays (750 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017). À l’arrivée, la double annonce, le 2 octobre, de la construction, dans la capitale économique, d’une usine de production de graisses végétales pour 350 millions de dirhams (32 millions d’euros) aux côtés de Wilmar et de la création pour « quelques millions d’euros » d’une coentreprise en Guinée (55 % pour Cosumar, 45 % pour le groupement guinéen Sogecile) a un peu déçu.
Les milieux d’affaires guignaient un premier investissement subsaharien d’une taille plus importante. « Ce n’est qu’un premier pas », s’excusait presque Mohamed Fikrat, PDG depuis 2004, interrogé par le Groupe Jeune Afrique le 1er octobre.
Intransigeance de son propriétaire
Le groupe marocain, on le comprend, se satisfait de cette première incursion au sud du Sahara, lui qui ne cessait de prospecter en Afrique sans jamais concrétiser. En effet, dès son entrée au capital, en 2013, l’agro-industriel singapourien Wilmar (27,45 % pour Wilmar Sugar Holding et 2,95 % pour Wilmar Sugar PTE) avait affiché son intention de faire de Cosumar sa plateforme d’investissements sucriers sur le continent.
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