[Tribune] Tunis met le racisme hors la loi

La Tunisie est le premier pays arabe à avoir légiféré pour combattre les actes racistes, qui se banalisent en Europe et se multiplient au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, trois pays devenus des terres de transit pour les migrants subsahariens.

En Tunisie, la société civile a obtenu l’adoption d’un texte de loi criminalisant le racisme © Tim Pierce/CC/Flickr

En Tunisie, la société civile a obtenu l’adoption d’un texte de loi criminalisant le racisme © Tim Pierce/CC/Flickr

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  • Benaouda Lebdai

    Benaouda Lebdai est professeur des universités et chroniqueur littéraire, spécialiste de littérature africaine.

Publié le 9 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

« Horrible vache noire ! Si tu ne changes pas de place, je vais te pousser de là… » La scène se déroule sur un vol Barcelone-Londres de la compagnie Ryanair, où un homme blanc s’en prend à une vieille dame d’origine jamaïcaine.

À la violence du comportement et des propos, qui rappellent, toutes proportions gardées, les heures sombres du Ku Klux Klan et de l’apartheid, est venu s’ajouter la réaction du steward : plutôt que de déloger l’agresseur, il demande à la victime de changer de place.

Ces actes sont certes dénoncés. La presse s’en émeut. Mais l’émotion et la réprobation ne peuvent suffire…

Lois sans précédent

Les actes racistes se banalisent en Europe, mais pas seulement. Ils se multiplient aussi au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, trois pays devenus des terres de transit pour les migrants subsahariens. Cela va de l’agression verbale à la violence physique. Ces actes sont certes dénoncés. La presse s’en émeut. Mais l’émotion et la réprobation ne peuvent suffire…

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