Côte d’Ivoire : comment Hamed Bakayoko s’est rendu indispensable pour Alassane Ouattara
Plus jet-setteur que technocrate, plus autodidacte que grand stratège, Hamed Bakayoko n’avait pas, a priori, les atouts pour entrer dans le cercle le plus proche d’Alassane Ouattara.
Côte d’Ivoire : la machine Bakayoko
Tout juste élu maire d’Abobo, le ministre de la Défense est l’un des hommes les plus puissants du gouvernement. Il se défend d’une quelconque ambition, mais apparaît comme un prétendant sérieux pour 2020.
Sans cesse en contact avec le président ivoirien, avec son frère, Téné Birahima Ouattara, le ministre des Affaires présidentielles, qui garde notamment la haute main sur les questions de renseignements, et avec le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, il est pourtant aujourd’hui l’un des hommes politiques les plus puissants du pays.
Très tôt adopté par Dominique Ouattara, il n’a pas été considéré comme un personnage de premier plan par le mari de celle-ci jusqu’en 2011. D’autant que ses relations n’ont longtemps été que cordiales avec Amadou Gon Coulibaly, qui accordait peu d’estime à son sens politique. En 2003, lorsqu’à Marcoussis se négocient les postes du futur gouvernement d’union nationale, le nom de Hamed Bakayoko n’est pas en haut de la liste d’Alassane Ouattara. C’est notamment Guillaume Soro qui insiste pour que le ministère des Nouvelles Technologies de l’information et de la communication lui soit octroyé. Le chef des Forces nouvelles est alors bien plus fort et influent.
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