Algérie : Mouad Bouchareb, quand un président chasse l’autre

Le 24 octobre, le chef du groupe parlementaire du FLN, Mouad Bouchareb, a été élu patron de l’Assemblée nationale algérienne… qui en comptait déjà un.

Le nouvel occupant du perchoir, Mouad Bouchareb, a été plébiscité par 320 députés de la coalition présidentielle. © SAMIR SID

Le nouvel occupant du perchoir, Mouad Bouchareb, a été plébiscité par 320 députés de la coalition présidentielle. © SAMIR SID

FARID-ALILAT_2024

Publié le 2 novembre 2018 Lecture : 4 minutes.

C’est une première en Algérie, et peut-être même en Afrique. Depuis le mercredi 24 octobre, l’Assemblée populaire nationale (APN) a deux présidents à sa tête. Ce jour-là, à l’issue d’un vote en plénière, 320 députés de la coalition présidentielle (FLN-RND-TAJ et MPA) – sur les 462 que compte l’hémicycle – ont élu à main levée Mouad Bouchareb au perchoir, à la place de Saïd Bouhadja, 80 ans.

Chef du groupe parlementaire du FLN, député de Sétif depuis trois législatures, Bouchareb a tout pour plaire à ses confrères, qui lui tressent déjà des lauriers : il est jeune (47 ans), il est pondéré, il porte bien, c’est un grand patriote et il a de l’expérience. Licencié en langue arabe, neveu du général Abdeslam Bouchareb, qui siégeait jusqu’à sa retraite au commissariat politique du ministère de la Défense, il a notamment déjà occupé les fonctions de vice-président de l’APN. Ses partisans le considèrent comme la personne idoine pour apaiser les tensions dans cet hémicycle divisé et gravement discrédité.

Jamais la scène politique algérienne n’a connu pareille crise depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika en 1999

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