Afrique australe : le triomphe financier de Johannesburg

Grâce à son système financier sophistiqué, l’Afrique du Sud écrase toute concurrence en dépit de son ralentissement économique.

Distributeurs d’Absa Bank (5e banque d’Afrique australe en 2018 selon le classement Jeune Afrique), au Cap. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Distributeurs d’Absa Bank (5e banque d’Afrique australe en 2018 selon le classement Jeune Afrique), au Cap. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 1 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Quartier d’affaires de Kigali (Rwanda), en mai 2017. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA
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Banques africaines : sortie de crise en ordre dispersé

Les 200 premières banques africaines ont renoué avec la croissance en 2017. Malgré le rebond des économies phares du continent, la contraction de l’offre de crédit et l’obligation de renforcer les fonds propres tempèrent l’optimisme du secteur.

Sommaire

Les dix premières banques de l’Afrique australe et de l’océan Indien en matière d’actifs sont établies en Afrique du Sud, et elles figurent toutes dans le haut du classement continental. Les 882 milliards de dollars (762 milliards d’euros) d’actifs classent la région sur la première marche, loin devant l’Afrique du Nord.

Le cadre réglementaire libéral a permis l’émergence de banques universelles positionnées sur la plupart des segments du système financier, y compris celui des sociétés de crédit, des compagnies d’assurances, des courtiers en Bourse, ainsi que sur le business rentable des banques d’affaires.

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Historiquement, la compétitivité du secteur a favorisé l’expansion de ces banques sur le continent avec, à la clé, une croissance exponentielle du total des actifs grâce à la consolidation des filiales financières locales et étrangères.

Réforme monétaire en Angola

En Angola, le classement des établissements de crédit a subi de plein fouet la réforme de change. Rejoignant l’Afrique du Sud, dont la devise est librement convertible, les autorités monétaires du pays se sont engagées en début d’année dans une libéralisation progressive du kwanza.

Si cette réforme est menée à son terme, elle devrait accroître non seulement l’ouverture de l’économie angolaise, mais aussi favoriser la compétitivité des banques locales au niveau continental.

La nouvelle parité de change pourrait contribuer à attirer un plus grand nombre d’investisseurs

Mais, pour l’heure, la dévaluation en janvier 2018 de près de 20 % de la monnaie locale a mécaniquement grevé le total des actifs libellé en dollars. Cependant, la nouvelle parité de change pourrait contribuer à attirer un plus grand nombre d’investisseurs.

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Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique et fille de José Eduardo dos Santos, président de l’Angola de 1979 à 2017, a indiqué en décembre 2017 son intention d’ouvrir aux investisseurs le capital des deux banques dont elle détient des participations : Banco BIC et Banco de Fomento Angola.

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