Au Gabon, Bolloré à nouveau dans le collimateur des autorités portuaires
La note pourrait être salée pour Bolloré Transport & Logistics. L’Office des ports et rades du Gabon, dirigé par Sayid Abeloko, réclame au groupe 12 millions d’euros, au titre de diverses taxes non encore perçues. Une rencontre est prévue d’ici peu avec Philippe Labonne, directeur général adjoint de BTL.
Le logisticien français pensait pourtant être revenu dans les petits papiers de l’Oprag à la suite de l’accord signé en septembre 2017 entre BTL et le singapourien Olam, concernant l’exploitation et la gestion du New Owendo International Port (NOIP), inauguré le mois suivant.
C’était compter sans le nouveau directeur général de l’Office, Sayid Abeloko, nommé à son poste à la même époque. Pour résorber les difficultés de trésorerie de l’Oprag, le jeune trentenaire, financier de formation, a fait éplucher à son arrivée les différents contrats de concession portuaire.
Non-respect de l’accord signé
Selon ses services, BTL n’aurait pas respecté tous les termes de l’accord signé avec Olam et l’État concernant l’exploitation d’Owendo, et devrait régler un peu plus de 12 millions d’euros à l’Autorité publique, au titre de diverses taxes non encore perçues portant sur les frais de sécurisation du port, mais aussi des clauses négociées entre les deux opérateurs privés pour que chacun puisse travailler sur le terminal d’Owendo.
« Nous sommes en discussion pour trouver un terrain d’entente », a confirmé le directeur général de l’Oprag, qui a rendu compte de la situation, le 8 novembre, à son autorité de tutelle, le ministre des Transports et de la Logistique, Justin Ndoudangoye.
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Une rencontre devrait avoir lieu « dans les prochaines semaines » avec les responsables de BTL, en présence notamment de Philippe Labonne, son directeur général adjoint, qui suit le dossier de très près. Sans vraiment contester les faits, BTL refuse pour l’instant de s’exprimer sur le sujet. En attendant un éventuel accord, l’Oprag a demandé aux compagnies maritimes de lui verser directement certaines redevances portuaires, comme celle sur les frais de stationnement des navires à quai, jusqu’alors perçues par les concessionnaires, comme BTL, avant d’être reversées à l’Autorité portuaire.
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