Gabon : tous au chevet d’Ali Bongo Ondimba
Vendredi 9 novembre, le président gabonais était toujours hospitalisé en Arabie saoudite, où il est entouré d’une partie de ses proches et d’un dispositif de sécurité composé de gardes marocains.
Le 9 novembre, Ali Bongo Ondimba (ABO) était toujours hospitalisé à Riyad, en Arabie saoudite. « Le président, qui a été victime d’un mini-AVC aggravé par de l’hypertension, va mieux. On lui a enlevé l’assistance respiratoire, et il va entamer une rééducation. Il est réveillé et commence à voir ses proches. Tout sera rentré dans l’ordre d’ici deux ou trois semaines », assure une source haut placée au Palais du bord de mer en contact quotidien avec Riyad.
À l’hôpital King Faisal, le président gabonais est entouré de ses proches. Sylvia Bongo Ondimba, la première dame, gère tout, filtre messages et visites. Elle est soutenue par deux de ses enfants, Nourredine et Jalil, ainsi que par Steed Rey, directeur des déplacements de la présidence, présents à ses côtés. Le 9 novembre, Malika Bongo Ondimba et Joséphine Kama, la fille et la mère d’ABO, ne s’étaient en revanche pas encore rendues à Riyad.
Dispositif de sécurité
Le chef de l’État bénéficie d’un dispositif de sécurité composé de gardes marocains, que le roi Mohammed VI lui a envoyés ; du lieutenant-colonel Jean-Luc Ndong Amvame, son aide de camp, et du Sud-Coréen Park Sang-chul (« Monsieur Park »), responsable de sa sécurité personnelle. Un autre Coréen veille sur la première dame.
Loin de Riyad, l’état de santé d’ABO est un sujet de préoccupation. À l’Élysée, Franck Paris, conseiller Afrique d’Emmanuel Macron, gère le dossier. Peinant à obtenir des informations fiables, les Français se sont tournés vers les Marocains, qui leur ont assuré que le président était en convalescence et qu’il pourrait être transféré dès que possible dans un hôpital du royaume.
Par ailleurs, les ministres gabonais, à l’exception de Régis Immongault, (Affaires étrangères) ont interdiction de sortir du pays, et l’opposition tente d’exploiter ce début de crise politique. Alexandre Barro Chambrier espérait ainsi obtenir un entretien avec Denis Sassou Nguesso, en marge du Forum de Paris sur la paix.
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