Des banques de développement pour atténuer les imperfections du marché

Le marché est imparfait, et le secteur privé est loin de répondre à tous les besoins de financement en offrant des taux d’intérêt et des maturités différentes selon les clients. C’est pour cela qu’ont été crées les banques de développement.

Benedict Oramah, le président d’Afreximbank, en juillet 2018 à Abuja, au Nigeria (image d’illustration). © Afreximbank

Benedict Oramah, le président d’Afreximbank, en juillet 2018 à Abuja, au Nigeria (image d’illustration). © Afreximbank

PhotodeprofilJoelAssoko3 (2)

Publié le 20 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Siège de la BOAD, à Lomé. © Jacques Torregano pour J.A.
Issu du dossier

Banques de développement : retour en grâce sous conditions

Conçus pour parer les défaillances des marchés, mais souvent critiqués pour leur mauvaise gestion, ces établissements voient leur cote remonter depuis la crise de 2008. Le défi du développement durable leur offre un nouveau terrain d’expression.

Sommaire

Ces imperfections, identifiées notamment par l’économiste américain Joseph Stiglitz (Prix Nobel en 2001), justifient le mandat donné aux banques publiques.

Premièrement, les PME et les entrepreneurs agricoles africains sont victimes d’un rationnement du crédit en raison de l’incapacité des banques à identifier leurs caractéristiques et donc à mesurer correctement le coût du risque.

la suite après cette publicité

Deuxièmement, le secteur financier privé est parfois « procyclique », prêtant excessivement en phase de croissance, puis réduisant fortement ses crédits durant les années de vaches maigres. Un biais que les banques nationales, régionales et multilatérales de développement peuvent contrer.

>> A LIRE – À Afreximbank, Benedict Oramah mise sur le commerce intra-africain

Préférence pour la liquidité

À titre d’illustration, Afreximbank a accéléré au Nigeria, en Guinée et au Zimbabwe, pendant que ces pays connaissaient des crises économiques, sanitaire (Ebola) et diplomatique (sanctions américaines). Elle a ainsi vu son bilan quintupler entre 2014 et 2017.

Enfin, plusieurs secteurs bancaires africains souffrent d’une forte préférence pour la liquidité. « Compte tenu de l’incertitude quant à l’avenir, en fonction des caractéristiques des nouveaux secteurs et/ou projets qui nécessitent des ressources, les banques n’offrent souvent aucun crédit ou qu’un crédit insuffisant (surtout à long terme), même si le système financier est pleinement développé », déplorent les économistes Stephany Griffith-Jones et José Antonio Ocampo.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image