Cinéma : « Yomeddine », un éloge des déclassés en Égypte
Sélectionné pour le dernier Festival de Cannes, le premier film de l’Égyptien Abu Bakr Shawky, « Yomeddine », propose une balade picaresque lorgnant vers la comédie.
Vu le scénario, le pire était à craindre. Un lépreux, Beshay, guéri mais portant encore sur son corps et son visage les stigmates de la maladie, gagne péniblement de quoi survivre en récupérant des déchets dans une décharge proche du Caire que l’on surnomme « la montagne de détritus ».
Il est souvent accompagné par un orphelin surnommé Obama – « comme le mec à la télé », se vante-t-il volontiers – qui, sachant lire, lui raconte le contenu des journaux abandonnés parmi les ordures. Mais voilà que la femme de Beshay, handicapée mentale hospitalisée dans un asile, meurt subitement. Perturbé, son mari décide de donner un nouveau tour à sa vie et part à la recherche de sa famille, qui, enfant, l’a conduit à la léproserie et abandonné.
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