Eau : Suez ne craint plus l’Afrique

Le groupe français, jusque-là cantonné à la conception d’usines de production d’eau, vise désormais des contrats de délégation de service public au sud du Sahara.

Usine Suez pour le traitement des eaux (photo d’illustration). © Capture écran/YouTube/SUEZ France

Usine Suez pour le traitement des eaux (photo d’illustration). © Capture écran/YouTube/SUEZ France

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Publié le 18 novembre 2018 Lecture : 6 minutes.

L’attribution « provisoire » à Suez, le 23 octobre, du contrat de gestion de production et de distribution d’eau potable des agglomérations sénégalaises est au centre d’une bataille féroce qui n’a pas encore rendu son verdict. La Sénégalaise des eaux (SDE), qui effectuait cette mission depuis 1996 et avait soumis l’offre la moins-disante, a déposé le 5 novembre un recours auprès de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). La filiale d’Eranove ne comprend pas ni pourquoi ni comment son offre (286,90 F CFA le mètre cube d’eau contre 298,50 F CFA/m3 pour Suez, soit 0,44 et 0,46 € respectivement) n’a pas eu la faveur du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye.

Les vainqueurs provisoires sont évidemment plus philosophes. « Le monde de la délégation de service public devient plus disputé en Afrique. Les contrats sont désormais de plus en plus mis en concurrence sur le continent. C’est le cas partout dans le monde aujourd’hui. Parfois nous gagnons des contrats, parfois c’est la concurrence », relativise Bertrand Camus, directeur général adjoint du groupe Suez chargé des zones Afrique, Moyen-Orient, Inde, Asie et Pacifique, qui oppose à la compétitivité du prix de la SDE une offre « plus cohérente ».

>>> À LIRE – Face à face : Bertrand Camus (Suez) et Patrice Fonlladosa (Veolia) : les rivaux siamois

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