Musique : les lieux fétiches de Ray Lema à Paris
Arrivé dans la capitale française il y a trente-six ans, le pianiste congolais y a écumé les salles de concert. Il nous livre ses coups de cœur à l’occasion de la sortie de son dernier album, « Transcendance ».
Il s’est toujours senti à l’étroit dans les petites cases qu’on lui imposait. Trop sophistiqué pour la world music, trop remuant pour le jazz… Ray Lema est un pianiste volage qui a passé des journées de studio avec les géants du reggae Sly and Robbie, a tourné avec le rocker Stewart Copeland et avec un ensemble de voix bulgares.
>>> À LIRE – Ray Lema : « Les Congolais se sont repliés sur eux-mêmes »
Musicien sans frontières, né dans un train à Lufu-Toto, dans le Bas-Congo, passé par les États-Unis et la Belgique, il a posé ses bagages dans la région parisienne en 1982 et y est toujours revenu. C’est d’ailleurs là que ce virtuose de 72 ans a composé son dernier disque, Transcendance, dans une formation de sextet. L’album est évidemment inclassable, empruntant aux rythmes congolais (une clave du Bas-Congo dans « Congo Rhapsody », par exemple), au blues, au funk, à la rumba – entre autres choses –, pour un résultat ultraénergique qui fait primer l’émotion sur la technicité et donne une furieuse envie d’onduler du bassin.
Trop souvent les musiciens européens jouent pour la tête, mais ils sont fragiles rythmiquement, ils ne savent pas produire ce battement qui peut tenir le corps
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles