Bolloré développe la logistique pour décongestionner les ports
Le groupe français a mis en place en début d’année une offre de barges sur la lagune de Lagos, afin de décongestionner son terminal. La méthode s’avérant payante, il cherche désormais à la dupliquer, notamment à Abidjan, où la problématique est similaire.
Transport maritime : les terminaux africains dans une nouvelle ère
Abidjan, Tema, Kribi… De nombreux terminaux africains sont entrés en fonction ou ont été modernisés au cours des dernières années. Les armateurs et les logisticiens doivent maintenant s’adapter à cette nouvelle donne.
Alors que le projet de Badagry, au Nigeria, terminal censé être développé par APMT, est, semble-t-il, mort-né et que CMA Terminals, filiale de CMA CGM, prévoit d’exploiter le port à construire à Lekki en 2020, Lagos reste une priorité pour Bolloré Ports. Le groupe, associé à China Merchants pour gérer Tincan, l’un des deux terminaux de Lagos, est en discussion avec l’État nigérian pour reconstruire le quai et l’équiper de portiques.
Mais le français essaye aussi de sortir de la congestion et a mis en place, en début d’année, une offre de barges sur la lagune qui a pris beaucoup d’ampleur depuis quelques semaines. Un conteneur sort du terminal par barge et est déchargé en périphérie de la zone portuaire avec des grues mobiles. Bolloré, qui loue le matériel, songe à investir en propre et à dupliquer ce modèle à Abidjan, où le contexte est le même : congestion et lagune !
Bolloré veut sortir de la zone portuaire et étendre ses capacités logistiques dans les corridors. À Dakar, un port sec, à Diamniadio, sur la route du Mali, a été mis en fonction l’an passé. Et, vers le nord d’Abidjan, le groupe finalise l’achat d’un terrain au PK28, un secteur où foisonnent les projets turcs, chinois, libanais…
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles