Télécoms : le dilemme iranien d’MTN
Avec le retour au début d’août des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, du fait du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, Téhéran est devenu le talon d’Achille de MTN au Moyen-Orient.
Télécoms : quel avenir pour MTN ?
Frappé par de nouvelles sanctions, le géant sud-africain ne veut pas plier face aux demandes d’Abuja et prépare sa future croissance. Il envisage la vente de certaines filiales et se concentre sur le développement d’internet et des services en ligne.
Le groupe sud-africain est le gestionnaire et actionnaire à 49 % d’Irancell, qui comptait à la fin de 2017 pas moins de 43 millions d’abonnés, ce qui fait du pays son deuxième marché après le Nigeria. Rob Shuter imaginait là-bas un avenir radieux, avec un plan d’investissement de 657 millions d’euros annoncé au début de 2018, destiné à faire de la filiale le principal fournisseur d’internet à haut débit dans les grandes villes iraniennes.
L’annonce américaine a entraîné quasi immédiatement le gel complet de ces ambitions : les sanctions voulues par Donald Trump vont empêcher MTN de rapatrier les bénéfices réalisés par sa filiale iranienne, soit quelque 208 millions d’euros en jeu sur l’année 2018.
Orage diplomatique
Un retrait du pays, complexe à mettre en œuvre au vu de cette conjoncture délicate pour un repreneur, ne semble toutefois pas à l’ordre du jour. MTN compte faire le gros dos et limiter ses investissements chez Irancell, en attendant que l’orage diplomatique passe.
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