L’Égypte, vainqueur au Cirdi face à Veolia
Le groupe français a été débouté au Cirdi en mai 2018, dans une affaire qui l’opposait depuis près de six ans au gouvernorat d’Alexandrie.
![Une rue du Vieux Caire © Laurent de Saint Périer pour J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/07/20/Image172475.jpg)
Une rue du Vieux Caire © Laurent de Saint Périer pour J.A.
![Le contrat d’eau et d’électricité du groupe français au Gabon s’achève en juin. © Christophe Majani d’Inguimbert/VEOLIA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/02/24/9268hr_-e1488380527778.jpg)
Eau-Électricité : Veolia perd pied sur le continent
Le numéro un mondial des services à l’environnement, qui vient de se séparer de son directeur Afrique-Moyen-Orient, est dans une situation difficile sur le continent, où ses résultats financiers sont en net recul.
L’année 2018 n’aura décidément pas été favorable à Veolia en Afrique. En mai, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a débouté le groupe français dans l’affaire qui l’opposait depuis près de six ans au gouvernorat d’Alexandrie.
En 2012, la compagnie avait engagé une action contre l’Égypte dans le cadre d’un traité bilatéral sur les investissements signé entre Paris et Le Caire en 1974.
La division Veolia Propreté, au travers de sa filiale Onyx Alexandria, gérait depuis septembre 2000, pour une durée de quinze ans, la collecte, le tri, le traitement, le recyclage des ordures et le nettoyage de la ville d’Alexandrie. Le groupe français motivait notamment son action par la décision de l’État égyptien, datant de 2011, d’augmenter le salaire minimum de 400 à 700 livres égyptiennes (de 50 à 90 euros) en réaction aux événements du Printemps arabe, ce qui remettait en question les conditions initiales du contrat.
Une compensation de 140 millions d’euros
Veolia considérait en effet que cette mesure « détériorait les conditions économiques et financières de sa filiale » et prétend par ailleurs que « l’État égyptien a, par ses agissements, empêché la compagnie de mener à bien la gestion des déchets de la ville ».
En conséquence, l’entreprise demandait une compensation de 140 millions d’euros. Contacté, Veolia assure vouloir « poursuivre son action au Caire afin que sa filiale puisse être dûment indemnisée des violations contractuelles commises par le gouvernorat d’Alexandrie et du préjudice subi ».
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