Gabon : pourquoi Ali Bongo Ondimba a opté pour l’hopital Mohammed-V de Rabat

Sylvia Bongo Ondimba lui vantait les mérites des meilleurs centres hospitaliers londoniens. Pourtant, à l’heure du choix du lieu de sa convalescence, Ali Bongo Ondimba (ABO) a opté pour le Maroc. Direction l’Hôpital militaire d’instruction Mohammed-V de Rabat.

L’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. © ABDELJALIL BOUNHAR/AP/SIPA

L’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. © ABDELJALIL BOUNHAR/AP/SIPA

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Publié le 21 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, lors de sa visite au président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui poursuit sa convalescence depuis le 29 novembre à l’hôpital militaire de Rabat. © Agence marocaine de presse (MAP)
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Pourquoi Ali Bongo Ondimba a-t-il choisi Rabat pour se remettre de son AVC ? Comment s’est passée son hospitalisation ? Quel rôle a joué son ami le roi à ses côtés ? Tous les articles de notre enquête.

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Fondé en 1921 sous le nom d’hôpital Marie-Feuillet, l’établissement a aujourd’hui une capacité de 1 000 lits, compte 500 médecins, en sus de 2 500 membres du personnel médical, et entretient 26 blocs opératoires. Surtout, il a inauguré en octobre 2017 un centre de cardiologie dernier cri doté de 120 lits, au sein duquel a été aménagé un espace VIP.

Du 29 novembre au 5 décembre, c’est dans cet environnement sécurisé qu’Ali Bongo Ondimba a reçu ses soins. Le Gabonais était alors entouré de dix médecins militaires marocains de toutes spécialités. Son état s’améliorant, ABO a été transféré dans une résidence privée de Rabat.

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Quelque 20 spécialistes lui ont été assignés pour une rééducation fondée sur la kinésithérapie, l’orthophonie et l’ergothérapie. Une équipe dirigée par Khalid Ennibi, spécialiste en médecine interne de l’hôpital militaire et professeur agrégé à l’université Mohammed-V de Rabat. C’est entouré de ces spécialistes qu’ABO a prévu de poursuivre sa convalescence.

Mobutu Sese Seko et Kumba Yala y sont passés également

Avant lui, d’autres personnalités étaient passées entre les mains des médecins marocains. Le plus connu : Mobutu Sese Seko, qui a vécu ses dernières heures au sein du même hôpital militaire, où il décédera d’un cancer de la prostate le 7 septembre 1997. En exil au Maroc entre 2003 et 2005 puis régulièrement à la fin de cette même décennie, le président bissau-guinéen Kumba Yala s’y fera quant à lui soigner d’une maladie qui le terrassera en 2014.

Moussa Dadis Camara, touché à la tête la veille par une balle, y est admis dans une « situation difficile mais pas désespérée »

Édith Lucie Bongo Ondimba sera également admise dans l’établissement de Rabat. Hospitalisée pendant plusieurs mois, elle décédera le 14 mars 2009. La même année, le 4 décembre, le président guinéen Moussa Dadis Camara, touché à la tête la veille par une balle, y est admis dans une « situation difficile mais pas désespérée », d’après ce qu’en dira le Burkinabè Blaise Compaoré. C’est aux médecins marocains qu’il doit d’être encore en vie.

Moins d’un an plus tard, en novembre 2010, entre les deux tours de la présidentielle guinéenne, c’est au tour de Sékouba Konaté de prendre ses quartiers à Rabat pour soigner des problèmes de foie. Il avait occupé, deux mois plus tôt, une chambre à l’hôpital militaire de Casablanca.

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Plus récemment, des chefs d’État et dignitaires subsahariens ont suivi le même chemin marocain : le Malien Ibrahim Boubacar Keïta (qui a fait un malaise en 2016 lors de la COP22 à Marrakech), le Comorien Azali Assoumani (à la suite d’un malaise dans son pays le 1er décembre 2018) ou Jean-François Ndenguet, chef de la police du Congo (en novembre 2018). L’Ivoirien Guillaume Soro était également un habitué. Selon nos informations, il préfère désormais la France pour ses check-up.

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