Crise anglophone au Cameroun : qui sont les sécessionnistes ?

Ils réclament la partition du pays et mènent une guerre d’usure avec des armes artisanales. Enquête sur ces « Ambazoniens » qui défient le président Paul Biya.

Patrouille de gendarmerie à Buéa, dans le Sud-Ouest. © MARCO LONGARI/AFP

Patrouille de gendarmerie à Buéa, dans le Sud-Ouest. © MARCO LONGARI/AFP

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 28 janvier 2019 Lecture : 12 minutes.

La nature a horreur du vide, disait Aristote. Paul Biya doit le redouter lui aussi, ce 7 octobre 2018, alors qu’il glisse son bulletin dans l’urne. En ce jour de présidentielle, le chef de l’État camerounais sait que les yeux qui l’observent à Yaoundé sont également tournés vers les régions anglophones du pays. Mais dans le Nord-Ouest comme dans le Sud-Ouest, à l’heure où les Camerounais sont censés se diriger vers les bureaux de vote, les rues sont désertes. Quelques badauds pressent le pas à Bamenda, mais plusieurs coups de feu éclatent. Des hommes en armes tirent en l’air afin d’effrayer une population déjà cloîtrée.

Boycott de l’élection présidentielle

Les forces de l’ordre, déployées dans l’espoir de sécuriser le scrutin, répliquent. Trois morts, des Ambazoniens – le nom que se sont donné les séparatistes anglophones. Depuis des semaines, ceux-ci ont appelé au boycott de l’élection. Ces rues désertes, ces coups de feu, ce sont leurs victoires. Ils se félicitent sur les réseaux sociaux, WhatsApp en tête. Les messages s’échangent, joyeux et déterminés : leurs menaces ont porté leurs fruits. Pour eux, le vide des urnes est plein d’espoir. Ils ont « fait reculer Paul Biya » et ce qu’ils appellent la République du Cameroun, cette « puissance étrangère » qui « occupe illégalement [leur] terre ».

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Comment en est-on arrivé là ? Avec la multiplication des mouvements armés depuis le début de l’année 2017 (Red Dragons, Amba Boys, Vipers, Seven Karta, etc.), le conflit a fait, en deux ans, plus de 160 morts parmi les forces de sécurité et plus de 400 civils ont été tués. Le constat est implacable : même si tout a commencé fin 2016 avec des revendications d’avocats et d’enseignants, ce sont les sécessionnistes armés qui ont depuis gagné du terrain.

Émergence d’acteurs radicaux

Durant la dernière campagne présidentielle, le parti d’opposition Social Democratic Front (SDF) a échoué, comme depuis les années 1990, à incarner les idéaux anglophones, laissant le champ libre à des acteurs plus radicaux. Il n’a aucune prise sur les combattants et a été déclaré persona non grata dans son propre bastion de Bamenda. Députés et sénateurs de ces deux régions hésitent à revenir sur leur terre. Peu avant sa nomination à la primature, début janvier, Joseph Dion Ngute, pourtant chef traditionnel anglophone du Sud-Ouest, y a même vu son domicile incendié.

Nous avons mis en garde le gouvernement contre une trop forte répression mais il ne nous a pas écoutés

Pour les Ambazoniens, Paul Biya comme ses adversaires ne sont que des héritiers d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun et artisan de l’unification du pays. « Des traîtres », donc, qu’ils soient aujourd’hui partisans de l’État unitaire ou du fédéralisme. Hostile à la sécession, Felix Agbor Balla en fait partie. Avocat, membre du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun (CACSC), il estime que « la lutte armée est une erreur » et qu’elle ne bénéficie pas du « soutien populaire » : « Le peuple a simplement peur. »

Fontem Neba (en costume sombre) et Felix Agbor Balla (à sa g.), du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun, le 1er septembre 2017. À la pointe de la contestation en 2016, ils ne sont pas favorables à la lutte armée. © Stringer/REUTERS

Fontem Neba (en costume sombre) et Felix Agbor Balla (à sa g.), du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun, le 1er septembre 2017. À la pointe de la contestation en 2016, ils ne sont pas favorables à la lutte armée. © Stringer/REUTERS

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Radicalisation et crimes haineux

Fontem Neba, autre avocat du CACSC, va plus loin : « Nous avons mis en garde le gouvernement contre une trop forte répression mais il ne nous a pas écoutés. Résultat : les fédéralistes modérés n’ont plus d’influence et nous assistons, impuissants, à la radicalisation et à toutes sortes de crimes haineux. » Lui aussi fédéraliste, il a été menacé de mort.

Si le premier appel à la sécession date de 1985, jamais le mouvement et la répression qui l’accompagne n’avaient été aussi violents. D’un côté, l’armée camerounaise, notamment le Bataillon d’intervention rapide (BIR), dont Yaoundé ne veut pas dévoiler les effectifs. De l’autre, plus d’un millier de combattants indépendantistes. Entre eux : une guerre dans laquelle chacun s’accuse, à raison et malgré les fake news, d’exactions. Et une population qui, sans soutenir les seconds, ne se range pas tout entière derrière la première.

Nous allons perdre des batailles, mais nous ne perdrons jamais la guerre

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« Le professionnalisme est notre mot-clé. Nous sommes des tacticiens de la guérilla et nous combattons les terroristes qui ont envahi notre patrie. Bien sûr, nos combattants font des erreurs, mais même les armées les plus professionnelles en font », justifie Ebenezer Akwanga. Le leader des Southern Cameroons Defence Forces (Socadef), en exil aux États-Unis, conclut : « Nous allons perdre des batailles, mais nous ne perdrons jamais la guerre. »

 © JA

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Circulation illicite d’armes à feu

Comment les sécessionnistes comptent-ils résister ? Les trois quarts de leurs armes seraient artisanales. Moins onéreuses mais moins fiables, souvent limitées à un seul coup de feu, elles font le bonheur des bandes armées depuis de nombreuses années, notamment dans le sud-est du Nigeria. En avril 2016, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) alertait déjà sur la présence dans le nord-ouest du Cameroun d’ateliers clandestins de fabrication de fusils à canon long ou moyen et, plus rares, de pistolets pouvant tirer de cinq à vingt-cinq coups.

Ces armes ont été achetées avec les ressources de l’Ambazonie. Il est normal que nous puissions nous en saisir

Début 2018, Paul Atanga Nji, ministre camerounais de l’Administration territoriale, estimait que « la circulation illicite des armes à feu et de leurs munitions [avait] atteint des proportions inquiétantes ». D’autant que les Ambazoniens parviennent ponctuellement à dérober un arsenal plus professionnel, en attaquant des gendarmeries, comme à Mbengwi fin septembre, ou à Brakah début janvier. « Ces armes ont été achetées avec les ressources de l’Ambazonie. Il est normal que nous puissions nous en saisir », argumente un chef militaire.

Itinéraires illégaux

Quelque 10 % de l’armurerie sécessionniste proviendraient en outre du Nigeria, notamment des États de Cross River, Benue et Taraba. « De nombreuses routes permettent de se rendre discrètement au Cameroun anglophone, souligne un spécialiste de la question. De plus, ces régions sont ou ont été traversées par des voies d’approvisionnement de Boko Haram. » Le gouverneur de l’État de River, Ben Ayade, a tiré la sonnette d’alarme dès juillet 2018 : « Il y a un afflux de personnes [du Cameroun vers le Nigeria] par plus de 27 itinéraires illégaux. Elles font de la contrebande et utilisent l’argent pour acquérir des armes et recruter nos jeunes. »

>>> À LIRE – Cameroun : le désarmement des milices sécessionnistes, nouveau casse-tête de l’État ?

L’armée camerounaise a concentré ses efforts sur certaines portions de la frontière. Elle a particulièrement surveillé les alentours d’Ekok et d’Ekang, dans la réserve forestière d’Ejagham, au désarroi de certains Nigérians qui avaient vu la crise anglophone comme une aubaine commerciale de premier plan. Mais la demande n’a pas été à la hauteur des attentes : alors qu’ils espéraient des commandes de plusieurs centaines ou milliers de fusils, les besoins semblent s’être limités, au coup par coup, à quelques dizaines.

Il y a aussi le port nigérian de Calabar, qui n’est guère un modèle en matière de surveillance. Il n’est situé qu’à quelques encablures de la baie d’Ambas, au Cameroun. Mais la voie maritime demeure ultraminoritaire. Le 7 septembre, la marine camerounaise a certes arraisonné dans les eaux de Bakassi trois chalutiers nigérians dissimulant des mercenaires et des AK47. Mais, depuis, aucune autre saisie d’envergure n’a été officialisée.

L’exil ou la prison

Reste que les réseaux ambazoniens se déploient bel et bien au-delà des terres camerounaises, ce que ne manque pas de souligner le pouvoir, en jouant le patriotisme contre l’étranger. Ainsi, c’est un résident américain, Samuel Ikome Sako, qui dirige le gouvernement intérimaire de la République fédérale d’Ambazonie. Révérend originaire du département du Fako (Sud-Ouest), il vit aujourd’hui à Baltimore, dans le nord-est des États-Unis, où il dirige une fondation depuis 1998. Il est entouré de plusieurs conseillers, tels Edwin Ngang, Ashu Ndep ou Valentine Eben, installés dans le Maryland et le New Jersey. Son chef de cabinet, Martin Ayim, est assistant professeur à l’université d’État de Grambling, en Louisiane, tandis que son vice-président, le Dr Abongwa Hariscine Keng, professeur de sciences à Bamenda de 1995 à 1996 puis chirurgien formé en Italie, officie toujours dans ce dernier pays, à l’hôpital universitaire de Parme.

Enfin, toujours du même côté des Alpes, le patron de la télévision Southern Cameroons Broadcasting Corporation, Ntube Francis Eseme, vit dans les environs de Bologne. Contacté, il a d’abord accepté de répondre à nos questions, avant de changer d’avis et de nous opposer le silence. Un autre Ambazonien a été encore plus clair en expliquant son refus par le fait que nous ferions partie des services de renseignements français. La DGSE à JA, drôle d’idée !

Sisiku Ayuk Tabe, président éphémère de la République d’Ambazonie. © DR / Copie d’écran Youtube

Sisiku Ayuk Tabe, président éphémère de la République d’Ambazonie. © DR / Copie d’écran Youtube

Ebenezer Akwanga, leader des Socadef en exil dans le nord-est des États-Unis, n’ignore rien du prix que l’appel à la sécession peut coûter. Ancien syndicaliste ayant débuté au Southern Cameroon Restoration Movement (SCARM), il a choisi, au détour des années 1990, « l’argument de la force » plutôt que la « force de l’argument », selon la terminologie utilisée à l’époque où il fréquentait l’université de Buéa, au Cameroun, avec Cho Ayaba – aujourd’hui chef de l’Ambazonian Governing Council (AGC).

Le mouvement ambazonien s’est radicalisé à mesure que ses leaders connaissaient l’exil ou la prison

Arrêté en 1997, il sera condamné en 1999 à vingt ans de prison par un tribunal militaire. Il s’échappera en juillet 2003 après avoir été torturé, affirmera-t-il devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Il fuit au Nigeria, puis aux États-Unis en 2006. Il y réside toujours, tout en effectuant régulièrement des voyages en Afrique australe pour promouvoir sa cause. « Le mouvement ambazonien s’est radicalisé à mesure que ses leaders connaissaient l’exil ou la prison », explique un chercheur camerounais. « Au départ, ils ont créé un syndicat, mais au fil des échecs et de la répression, ils sont passés à quelque chose de plus violent », poursuit un autre, proche de la faculté de Buéa.

Cette dernière a vu passer, depuis l’époque d’Akwanga et d’Ayaba, quelques autres Ambazoniens, désormais très actifs : Mark Bareta, devenu propagandiste sur les réseaux sociaux, ou Tanku Ivo Tapang, ex-journaliste exilé aux États-Unis, porte-parole des Ambazonia Defence Forces (branche armée de l’AGC). Tapang est poursuivi en Californie pour terrorisme international à la suite d’une plainte déposée, début janvier, par le cabinet Nsahlai au nom des victimes du conflit.

Une coordination à distance

Les exilés contrôlent-ils vraiment les combattants sur le terrain ? À les en croire, le contact est quotidien via WhatsApp ou Telegram, et les différents leaders favorisent la coordination. Mais les escarmouches sont fréquentes. Mi-décembre, au moins huit personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre les Ambazonia Defense Forces (ADF) et les troupes d’un certain général Tigre. Querelle de territoire ? D’ego ? En réalité, y compris au niveau « gouvernemental », les divisions ne sont jamais loin. Qui du gouvernement de la République d’Ambazonie ou de l’AGC est l’organe de référence ?

« Nous pouvons créer un comité pour nous réunir, mais cela ne fait pas un gouvernement », constate un chef, qui affirme ne pas collaborer avec le gouvernement intérimaire. Pas plus que l’African People’s Liberation Movement (APLM), dirigé par Ebenezer Akwanga. « Il n’est pas encore temps d’appeler tel ou tel “Excellence” », tranche ce dernier. « Nous ne savons même pas quelle forme de structure nous voudrions avoir, si nous serions capitalistes ou communistes, reconnaît un autre commandant. Ce sera au peuple de décider quand nous aurons reconquis nos terres. »

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Ni le gouvernement intérimaire de Samuel Ikome Sako, ni l’AGC de Cho Ayaba, ni le Mouvement pour la restauration de l’indépendance du Southern Cameroons (Morisc) de l’ex-journaliste Herbert Boh, exilé aux États-Unis, ne font l’unanimité. D’autant que l’aspect financier divise également. Sur internet, les cagnottes ont fleuri sans que l’on sache vraiment à quel groupe elles sont destinées ni si l’argent sera bel et bien utilisé sur le terrain. L’une d’entre elles propose, depuis le 6 juin, de donner entre 5 000 et 10 000 dollars (entre 4 400 et 8 800 euros) aux ADF afin qu’elles puissent s’équiper d’un bazooka.

Si l’internaute, qui est autorisé à payer mensuellement, ne souhaite pas participer à l’acquisition d’une arme de guerre, il peut, sur le même site, nourrir ou parrainer un combattant.

Aucune armée conventionnelle ne l’a jamais emporté face à une guérilla », s’emporte un séparatiste

Enfin, d’autres onglets proposent de s’engager plus concrètement en s’enrôlant via un formulaire de motivation. Impossible de savoir si ces pages ont porté leurs fruits. Virement bancaire, PayPal, GoFundMe, cryptomonnaie baptisée « Amba Coin » et applications mobiles… Les canaux sont multiples mais l’argent ne coule pas à flots : le 22 janvier, quelque 35 000 Amba Coins avaient été achetés, à destination d’un « Trésor ambazonien décentralisé et indépendant ». Valeur : environ 8 500 dollars au cours actuel (7 480 euros), soit le prix d’un bazooka, selon le tarif ambazonien en vigueur… L’argent finira-t-il par arriver au Nigeria ou au Cameroun ? Certains, au sein même du mouvement, en doutent.

Stagnation de la crise

« Aucune armée conventionnelle ne l’a jamais emporté face à une guérilla, s’emporte un séparatiste. Si la République du Cameroun ne revient pas à la raison, nous l’humilierons ! » La situation, pour le moment, ne lui donne guère tort, tant elle semble bloquée sur le terrain. Le gouvernement camerounais a bien lancé fin 2018 une opération de désarmement dans les régions anglophones, mais elle tient du casse-tête et les Ambazoniens n’y participent pas. « Nous n’avons pas eu le choix : nous avons pris les armes pour nous défendre. Aujourd’hui, c’est combattre ou mourir », conclut Ebenezer Akwanga.

Dès lors, y a-t-il un espoir de sortir de la crise ? Aucune véritable médiation n’a eu lieu, ni au niveau international ni sur le plan national. L’All Anglophone Conference, censée replacer les modérés dans le jeu, a été reportée sine die fin 2018. Les Ambazoniens n’y auraient, de toute façon, pas pris part. Quant à Paul Biya, même s’il a nommé un nouveau Premier ministre anglophone, il n’a pas changé de politique, ni de ministre de l’Administration territoriale : Paul Atanga Nji, détesté par les Ambazoniens, reste en première ligne.

Le 14 janvier, Biya a lancé un ultimatum des plus clairs : « Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. » Dans le Nord-Ouest comme dans le Sud-Ouest, les populations n’ont pas fini de retenir leur souffle.

La CDC ne sortira pas indemne de la crise

« Il n’y a plus personne dans les champs. Ils ont tous fui. » Ce chauffeur de la Cameroon Development Corporation (CDC), la plus grosse entreprise agro-industrielle du pays, ne se fait guère d’illusions : la CDC ne sortira pas indemne de la crise. Douze employés ont encore été attaqués début janvier dans un champ de thé, qui a cessé depuis ses activités.

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Alors que 45 % du cacao camerounais vient du Sud-Ouest et que 75 % du café arabica est produit dans le Nord-Ouest, le patronat estimait mi- septembre que les recettes d’exportation des deux denrées ont d’ores et déjà chuté de 20 %. Entreprises à l’arrêt et manque de travail étaient devenus le quotidien des deux régions. À Buéa, une ONG estime que le chômage a augmenté de 70 % dans le Sud-Ouest.

Dans les années 1990, lorsque l’opposition organisait des journées « ville morte », on estimait que chacune d’entre elles coûtait environ 5 milliards de F CFA (7,6 millions d’euros) au pays. Ce chiffre devrait avoir sensiblement augmenté depuis.

Trois décennies d’Ambazonie

1985 : premier appel à la sécession par l’avocat Gorji Dinka, qui sera emprisonné en 1986.

1993-1994 : première et deuxième éditions de l’All Anglophone Conference, en présence de John Ngu Foncha et de Solomon Tandeng Muna. C’est un échec.

1995 : fondation du Southern Cameroons People’s Conference (SCPC) et de la Southern Cameroons Youth League (SCYL).

1999 : déclaration d’indépendance. De nombreux partisans sont arrêtés, dont Ebenezer Akwanga. En 2006, une autre proclamation inclut la presqu’île de Bakassi.

2009 : Mouammar Kadhafi invite les sécessionnistes à l’Union africaine. Rencontre avortée.

2013 : création de l’Ambazonia Governing Council, dirigé par Cho Ayaba.

1er octobre 2017 : proclamation de l’indépendance de la République fédérale d’Ambazonie, présidée par Sisiku Ayuk Tabe, arrêté au Nigeria en janvier 2018 puis extradé au Cameroun. Il a été remplacé par Samuel Ikome Sako.

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