Dix choses à savoir sur Bilal Hassani, le chanteur franco-marocain sélectionné pour l’Eurovision

Il représentera la France à l’Eurovision, en mai, à Tel-Aviv. À 19 ans, ce chanteur franco-marocain bouscule les conventions. Faisant fi des insultes et des menaces.

Bilal Hassani en interview chez Cauet sur NRJ, 28/01/2019, paris – © AnthonyGhnassia/SIPA

Bilal Hassani en interview chez Cauet sur NRJ, 28/01/2019, paris – © AnthonyGhnassia/SIPA

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Publié le 5 février 2019 Lecture : 2 minutes.

• « Roi »

C’est le titre qu’il interprétera en Israël le 18 mai, à l’occasion de la finale de l’Eurovision. Il a composé cet hymne à la tolérance avec le duo Madame Monsieur, qui représentait la France à ce même concours l’an dernier.

• Télécrochet

Né à Paris dans une famille d’origine marocaine, il a commencé l’étude du chant à l’âge de cinq ans. Puis a appris le solfège, la guitare et le piano ainsi que l’art du ballet. Son passage dans The Voice Kids, un télécrochet de TF1, l’a fait connaître du grand public. Il a également tenté sa chance en participant à l’émission britannique The X Factor.

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• Vidéos

Il poste sa première vidéo sur YouTube en novembre 2015. Et compte, un peu plus de trois ans plus tard, près de 1 million d’abonnés. Sa vidéo la plus regardée ? Le clip de Roi, qui a dépassé les 7 millions de vues en trois semaines.

• Perruques

Il cultive son androgynie et un look atypique : fard, rouge à lèvres, sourcils épilés. Il possède aussi une impressionnante collection de wigs – « perruques », en anglais –, qu’il affuble de surnoms. « Stormi » est celui du carré blond dont il sera coiffé à l’Eurovision.

• Chouchou du public

C’est grâce au public français qu’il a obtenu son billet pour Tel-Aviv. Le jury professionnel, dont le choix compte pour 50 % dans le score final, ne l’avait classé qu’en cinquième position. En votant massivement pour lui (36 % des suffrages), les téléspectateurs ont inversé la tendance.

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• Cyberharcelé

Cette exposition médiatique fait aussi de lui une cible. Victime d’insultes homophobes et racistes sur les réseaux sociaux, il a décidé de porter plainte. Il a été confronté à l’adversité dès l’adolescence : il avait été renvoyé de son collège catholique pour « des problèmes de comportement ». La direction de l’établissement lui reprochait d’avoir eu une aventure avec un autre élève.

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• Amina

Sa mère est sa première fan. Elle apparaît dans nombre de ses vidéos, répondant parfois à ses détracteurs. À un internaute marocain qui reprochait à Bilal de faire honte au royaume, elle a rétorqué : « Tu n’as pas été nommé représentant du Maroc par notre roi, Sa Majesté Mohammed VI, pour nous dire qui fait honte ou pas à notre pays. »

•  Singapour

Son père, qui a refait sa vie à Singapour, l’accepte tel qu’il est. « Comme nous passons peu de temps ensemble, lui et moi avons l’intelligence et la finesse de ne pas encombrer notre relation de discussions sur “la différence” », explique l’artiste. C’est grâce à sa belle-mère, anglophone, qu’il est parfaitement bilingue.

• Fan de pop

Freddie Mercury, Michael Jackson, Beyoncé… La pop anglo-saxonne est sa référence. Ses reprises de grands tubes sur sa chaîne YouTube sont remarquées aux États-Unis. En 2018, le prestigieux hebdomadaire Billboard lui a consacré un long portrait. Et Janet Jackson a partagé l’une de ses vidéos.

• Soutiens politiques

Depuis qu’il a été désigné candidat de la France à l’Eurovision, plusieurs responsables politiques lui ont envoyé des messages de soutien. Parmi eux, Marlène Schiappa et Mounir Mahjoubi, membres du gouvernement français, ou Benoît Hamon, le candidat du PS à la présidentielle de 2017.

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