Niger : un boulevard pour Bazoum aux prochaines élections ?
Mohamed Bazoum serait-il le principal bénéficiaire du camouflet politique infligé à Massaoudou ? Le ministre de l’Intérieur se garde bien de s’exprimer officiellement sur la situation.
Attiré par l’échéance de 2021, il se sait, en tant que président du PNDS, garant de l’unité du parti aux yeux de Mahamadou Issoufou. « Il a des qualités, mais il lui faut rester prudent », analyse le politologue Issoufou Yahaya.
« Candidat naturel »
Ex-ministre des Affaires étrangères, il est, à l’image de Hassoumi Massaoudou, un des seuls à connaître les rouages de l’État. Et il maîtrise son fief de Tesker (Zinder), où il a été cinq fois élu député. « Bazoum est le seul, avec Issoufou, à pouvoir se prévaloir de contrôler un département », confie un ministre.
Mais la route vers 2021 n’est pas dégagée. De l’avis de beaucoup, ses origines arabes – il est issu de la tribu des Ouled Slimane, ultra-minoritaire – pourraient être un frein. Et d’ici à la mi-2020, plusieurs adversaires risquent de se lancer. « Candidat naturel », selon ses soutiens, il ne doit brusquer ni le parti ni le chef de l’État pour conserver ses chances.
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