Cameroun : Chantal Biya se tient loin des affaires, mais pas ses proches
Comme son président de mari, Chantal Biya se tient à distance de la sphère économique. Son nom n’apparaît à la tête d’aucune entreprise. Mais lorsque, en 2018, elle inaugure un magasin de meubles haut de gamme avenue Rosa-Parks, Yaoundé s’emballe. Entrerait-elle dans les affaires ?
Pourtant, il n’y a pas de lien juridique entre elle et Chic Design. Le promoteur est un modiste franco-allemand, Olivier Maugé, installé à Baden-Baden, une station thermale fréquentée par le couple présidentiel. Ses proches n’ont pas la même prévention à l’égard du monde des affaires.
Diplômé de l’école parisienne de management ISC, Franck Hertz, l’un de ses fils nés avant son mariage avec Paul Biya, a quitté la SNH pour créer en 2013 Hlogistics (Hlog), une entreprise spécialisée dans le transport de matériel de travaux publics. Désignée adjudicataire d’un marché du gouvernement dans le cadre d’un chantier d’adduction d’eau, la société a eu du mal à honorer ses engagements et a dû sous-traiter le travail à d’autres opérateurs. Le jumeau de Franck, Patrick, a lui repris l’entreprise paternelle de déménagement international.
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Oncle de la première dame, Roger Bella possède lui aussi des compagnies qui vivent exclusivement de la commande publique. En avril 2018, il avait été visé par une mesure d’interdiction de sortie du territoire signée du patron de la Police nationale, qui a fini par être levée.
Vient enfin le père de la première dame, Georges Vigouroux, un ancien employé de la Société forestière et industrielle de Bélabo. Un temps introduit dans les réseaux de Bolloré, il joue le rôle de facilitateur auprès d’entreprises en quête de contrats.
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