Relations France-Rwanda, barrage sur le Nil, négociations sur le Sahara… Dans les coulisses du sommet de l’UA
Une visite d’Emmanuel Macron au Rwanda à l’étude, des négociations autour du barrage de la Renaissance sur le Nil, la préparation du second round des négociations sur le Sahara, le point sur les retards de cotisations… Retour sur les discussions qui ont été menées en coulisses lors du 32e sommet de l’Union africaine, les 10 et 11 février à Addis-Abeba.
Union africaine : les enjeux du 32e sommet des chefs d’État
Fin de la présidence continentale du Rwandais Paul Kagame, début de celle de l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, réformes institutionnelles et enjeux sécuritaires au centre des débats… Retrouvez tous nos articles sur le 32e sommet de l’Union africaine.
• Rwanda : la France invitée à se recueillir
ISA HARSIN/SIPA
Une visite d’Emmanuel Macron à Kigali est toujours à l’étude
En marge du sommet d’Addis-Abeba, Richard Sezibera, le chef de la diplomatie rwandaise, a informé Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, qu’une invitation aux 25es commémorations du génocide sera envoyée aux autorités françaises. Une visite d’Emmanuel Macron est toujours à l’étude.
Par ailleurs, des députés français assisteront à cette cérémonie, le 7 avril à Kigali. Sira Sylla, présidente du groupe d’amitié France-Rwanda-Burundi à l’Assemblée, conduira cette délégation. Elle sera notamment accompagnée de Jean-Jacques Bridey, président de la commission de la Défense.
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• Nil : un long fleuve pas tranquille
AP/SIPA
L’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan cherchent à définir un cadre de négociations sur le barrage de la Renaissance, sur le Nil
Le 10 février, en marge du sommet, Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, Omar el-Béchir, son pair soudanais, et Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, ont discuté du barrage Renaissance, pomme de discorde entre Le Caire et Addis-Abeba. Leur but : définir un cadre de négociations.
Contesté dans son pays, El-Béchir s’était rendu fin janvier au Caire, où il avait reçu le soutien de Sissi. Il avait alors déclaré vouloir convaincre l’Éthiopie de se rapprocher de la position égyptienne s’agissant de la répartition des eaux du Nil.
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• Éthiopie-France : rénovation de palais
Après s’être rendu à Djibouti, Emmanuel Macron devrait annoncer le 14 mars à Addis-Abeba que la France restaurera le Palais national, où vécut l’empereur Haïlé Sélassié, pour en faire un musée. Sahle-Work Zewde, la présidente de la République, dont c’est aujourd’hui la résidence, devra donc déménager.
Par ailleurs, Abiy Ahmed, le Premier ministre, qui, en octobre dernier, avait réservé sa première visite européenne à la France, vient de nommer Henok Teferra Shawl ambassadeur à Paris. Il était jusque-là vice-président d’Ethiopian Airlines, chargé de la planification stratégique et des alliances.
• Sahara : bientôt l’acte II
Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, rencontrera séparément les deux « parties au conflit » (Maroc et RASD), fin février à Berlin. Objectif : préparer le second round des négociations engagées en décembre dernier à Genève.
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• Qui n’a pas payé ?
ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
L’Égypte, qui s’apprêtait à prendre la présidence de l’UA, accusait 585 391 dollars d’arriérés en novembre 2018
En novembre dernier, l’UA a adopté un nouveau régime de sanctions contre les États en retard de cotisation, pouvant aller jusqu’à la suspension de leurs activités. Selon un document interne daté du 16 novembre 2018, 12 pays avaient accumulé des arriérés. Parmi eux, des États déchirés par un conflit, comme la Centrafrique, le Soudan du Sud ou la Libye (38,8 millions de dollars, un record).
Mais aussi, de manière plus surprenante, le Soudan (6,8 millions), le Nigeria (6,7), le Cap-Vert, l’Ouganda et la Tanzanie (0,7 chacun), ou la Guinée-Bissau (0,2).
Plus surprenant encore, l’Égypte, qui s’apprêtait à prendre la présidence de l’UA, accusait 585 391 dollars d’arriérés.
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