Levée des sanctions de l’UE : Tshisekedi résiste à la pression de Kabila

Depuis l’investiture du nouveau président, le 24 janvier, le camp Kabila et le camp Tshisekedi n’ont pas affiché leurs divergences… Sauf à une occasion.

Félix Tshisekedi brandissant la Constitution congolaise, le jour de son investiture à la présidence de la République. © AP Photo/Jerome Delay

Félix Tshisekedi brandissant la Constitution congolaise, le jour de son investiture à la présidence de la République. © AP Photo/Jerome Delay

Christophe Boisbouvier

Publié le 3 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Le 15 février, lors d’une cérémonie de vœux devant le corps diplomatique à Kinshasa, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu – un fidèle de Kabila – a préparé pour le nouveau président un discours dans lequel ce dernier devait « lancer un appel pressant pour la levée des sanctions » de l’Union européenne (UE) visant quatorze responsables sécuritaires de l’ancien régime.

Félix Tshisekedi a découvert cette phrase au dernier moment et a refusé de la prononcer, alors qu’elle figurait déjà dans la version écrite distribuée à la presse. « Le chef de l’État n’a pas voulu obéir à une forme de pression, d’où qu’elle vienne », confie l’un de ses proches.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE – RDC : Félix Tshisekedi veut « redynamiser » les relations avec l’Union européenne

Pour mettre fin à une brouille d’un an avec les Européens, le nouveau président congolais vient d’accepter la réouverture de la Maison Schengen, qui traite à Kinshasa les demandes de visa pour l’UE. Côté congolais, l’accord n’a pas été signé par le ministre She Okitundu mais par François Beya, le nouveau conseiller sécurité à la présidence. Sur le plan de la diplomatie, le camp Kabila perd du terrain.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image