Présidentielle au Sénégal : les leçons d’une victoire

Si Macky Sall s’est imposé dès le premier tour de la présidentielle, Ousmane Sonko et Idrissa Seck ont su tirer leur épingle du jeu. Quant à Abdoulaye Wade, il semble avoir perdu de son aura…

Macky Sall lors de la campagne présidentielle de 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Macky Sall lors de la campagne présidentielle de 2019. © Sylvain Cherkaoui pour JA

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Publié le 4 mars 2019 Lecture : 10 minutes.

Dans un bureau de vote à Fatick, lors du premier tour du scrutin pour la présidentielle 2019 au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Présidentielle au Sénégal : un « coup KO » réussi pour Macky Sall

La Commission nationale de recensement des votes a proclamé le jeudi 28 février Macky Sall vainqueur au premier tour de la présidentielle. Le président élu a aussitôt annoncé « tendre la main » à l’opposition, dont ses quatre adversaires avaient renoncé à contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

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En cette période d’harmattan, le ciel de Dakar s’est chargé d’une poussière trouble plusieurs jours durant. Après la présidentielle du 24 février, une tempête de chiffres non officiels et contradictoires s’est levée. Elle a duré quatre jours, jusqu’à ce que la Commission nationale de recensement des votes éclaircisse l’horizon en dévoilant les résultats provisoires du scrutin. Comme on l’entrevoyait dans la bourrasque, Macky Sall en est sorti vainqueur dès le premier tour en recueillant 58,27 % des voix. Suivent Idrissa Seck, avec 20,50 %, puis Ousmane Sonko, avec 15,67 %. Le tout avec une forte participation de 66,23 % – soit près de 15 % de plus qu’en 2012 – et dans des conditions jugées « calmes et transparentes » par la plupart des observateurs étrangers.

Pour les quatre adversaires du président sortant, hors de question, pourtant, de reconnaître sa réélection. Dans un communiqué conjoint, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang ont « rejeté fermement » ces résultats et accusé leur rival d’avoir « confisqué la volonté du peuple souverain », ajoutant qu’ils ne prendront pas la peine de formuler des recours devant le Conseil constitutionnel. « Macky Sall a personnellement verrouillé le processus électoral bien en amont du scrutin, dénonce Abdoul Mbaye, ex-Premier ministre et figure d’Idy 2019, la coalition d’Idrissa Seck.

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