Maroc : l’étau se resserre autour d’Al Adl Wal Ihsane
Face à l’entrisme systématique pratiqué par Al Adl Wal Ihsane pour vulgariser son credo radical, les autorités ont décidé de sévir. Radiographie d’une organisation islamiste tentaculaire aux desseins inquiétants.
Kenitra, Casablanca, Inezgane, Tanger, Fès, El-Jadida… En février, pas moins de six résidences de dirigeants d’Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) ont été mises sous scellés par les autorités. Un coup de massue pour l’organisation islamiste, qui envisage de porter plainte pour « violations de domiciles privés ».
« C’est une décision répressive qui illustre le grave recul des libertés au Maroc », s’insurge le porte-parole, Fathallah Arsalane, sur l’un des sites affiliés à l’association – non reconnue mais tolérée. « Il s’agit d’une décision politique et de mesures illégales contre un courant connu pour son opposition au régime et que le Makhzen veut museler », confirme Abdelouahed Moutawakil, président du cercle politique.
Le secrétaire général, Mohamed Abbadi, d’habitude discret, crie, lui, à « l’abus de pouvoir » et à la « répression du Makhzen » dans un discours ponctué de versets coraniques, diffusé sur la webtélé de la Jamaa. Le même fait valoir que cette « offensive ne fait que consolider les rangs [de la formation] et renforcer son audience dans la perspective de la concrétisation de la promesse divine ».
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