Mode africaine : des stylistes 2.0

Sur le web, de plus en plus de plateformes assurent la promotion des marques haut de gamme et des stylistes africains. Nous en avons sélectionné quatre.

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KATIA TOURE_perso

Publié le 14 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Moonlook, créée en 2014 par Nelly Wandji, présente près d’une quarantaine de créateurs : de la joaillerie, avec Adèle Dejak, de la maroquinerie, avec Kumesu, du prêt-à-porter, avec Kente Gentlemen, ou de la gastronomie, avec les thés Yswara… « Je promeus les marques de luxe africaines à partir du moment où création et fabrication se déroulent en Afrique », précise Nelly Wandji, qui est également à la tête d’une galerie parisienne.

Nelly Wandji au 93 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. © Vincent Fournier/JA

Nelly Wandji au 93 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. © Vincent Fournier/JA

Le concept-store digital se veut aussi, pour ces stylistes, un gage d’accompagnement. « Cela passe par le conseil en positionnement de marques, le développement de production ou la stratégie marketing », ajoute Wandji. Le styliste touche 70 % des sommes issues de la vente en ligne.

  • Lago54, une affaire de passion
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C’est en juin 2017 que la journaliste de mode Emmanuelle Courrèges lance Lago54, un site sur lequel elle met en avant « la création africaine de luxe peu visible sur les scènes française et européenne ». Loza Maleombo, Orange Culture, Studio 189 ou Rokus London font partie de la vingtaine de stylistes dont il est possible d’acquérir les créations.

« J’achète au préalable tout ce que je mets en vente sur mon site. Toutefois, le créateur haute couture camerounais Imane Ayissi travaille sur commande, comme la céramiste sénégalaise Faty Ly. » Courrèges joue également les attachées de presse ou les agents pour certains de ces créateurs. Et ce à titre bénévole. Si elle participe à des pop-ups ou à des salons spécialisés, Emmanuelle Courrèges affirme ne pas se rémunérer avec Lago54.

Faty Ly, avec ses pièces dessinées au pays mais fabriquées en France. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Faty Ly, avec ses pièces dessinées au pays mais fabriquées en France. © Sylvain Cherkaoui pour JA

  • Design Indaba, le hub

Design Indaba est un festival consacré au design africain. Fondé au Cap, en 1995, par Ravi Naidoo – entrepreneur sud-africain également à la tête de la société de marketing et de production créative Interactive Africa –, il a donné naissance à un site d’information sur lequel on retrouve toute l’actualité du design du continent, de la mode à l’architecture en passant par la photographie ou les arts plastiques. Sans compter l’actualité des créatifs partenaires de Design Indaba, dont certains viennent de signer une collection de mobilier avec le géant suédois Ikea.

  • The Fofa, le « Who’s Who »

Créatrice de mode à l’origine de la marque Libaya, la Congolaise Nsimba Valène Lontanga, implantée à Accra, a créé la plateforme The Fofa (The Future of Fashion in Africa) en 2018. L’ancienne consultante de Vlisco, qui a grandi en Hollande, y répertorie les créatifs d’Afrique et de la diaspora qui évoluent dans le secteur de la mode.

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>>> À LIRE – Dossier – Mode : les ambassadeurs du style

Le photographe nigérian Daniel Obasi, le styliste britannique Ibrahim Kamara, qui officie notamment pour Vogue, la rédactrice en chef sud-africaine de Glamour SA Asanda Sizani, la créatrice sénégalaise Sarah Diouf, l’influenceuse kényane Diana Opoti…

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Autant de personnalités de plus en plus connectées dont on peut consulter la biographie en ligne. Pour la jeune femme de 27 ans, il s’agit de mettre en avant une mode africaine capable de s’intégrer dans la « fashion sphère » internationale.

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