Maroc : la nouvelle route de la cocaïne
Depuis plusieurs années, le royaume est la cible des cartels sud-américains qui veulent en faire un hub de transit de « la blanche » vers le marché européen. Une offensive que les services antidrogues s’emploient à contrecarrer.
Le sobriquet est définitivement exagéré… Pablo ne vit pas à Medellin, mais à Harhoura, dans la banlieue de Rabat. Il n’est pas à la tête d’un cartel, c’est juste un petit dealer à la sauvette. En journée, ce trentenaire, père de famille, est un visiteur médical sans histoires.
À la tombée de la nuit, il écume pubs et cabarets de l’axe Skhirat-Témara pour écouler en douce ses petits sachets de coke, calibrés à un gramme. « Je suis ce qu’on appelle un coursier particulier, nous confie-t-il. Mon fournisseur me réserve une dizaine de grammes par soir, jusqu’à 30 g les week-ends, que je revends avec une petite marge à des amis. »
Bien s’informer, mieux décider
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