Face-à-face : bataille pour la FAO

Parmi les candidatures à la direction générale de la FAO, celles de la Française Catherine Geslain-Lanéelle et du Chinois Qu Dongyu se détachent. La première bénéficie déjà du soutien des 27 pays de l’Union européenne, mais le second représente le pays le plus peuplé de la planète.

Catherine Geslain-Lanéelle et Qu Dongyu, candidats à la présidence de la FAO. © Montage JA

Catherine Geslain-Lanéelle et Qu Dongyu, candidats à la présidence de la FAO. © Montage JA

JULIEN-WAGNER_2024

Publié le 22 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Depuis le 1er mars, l’ensemble des candidatures au poste de directeur général de la FAO sont connues. Une élection qui verra s’affronter le Camerounais Médi Moungui, l’Indien Ramesh Chand, le Chinois Qu Dongyu, la Française Catherine Geslain-Lanéelle et le Géorgien Davit Kirvalidze.

Le candidat africain, deuxième conseiller à l’ambassade du Cameroun en Italie, souffre d’un déficit de notoriété qui sera difficile à combler d’ici à l’élection, prévue dans quatre mois. Face à lui, deux candidatures se détachent : la chinoise et la française.

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Un poste traditionnellement réservé aux pays en développement

D’un côté,(55 ans), vice-ministre chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales, a pour lui de représenter le pays le plus peuplé du monde et la deuxième économie mondiale. Or, depuis la mystérieuse disparition en Chine le 25 septembre 2018 du président d’Interpol, Meng Hongwei, l’empire du Milieu ne possède plus de ressortissant à la tête d’une organisation internationale aussi prestigieuse.

Autre atout, depuis 1956, ce poste est occupé par des représentants de pays en développement, premiers bénéficiaires de l’action de la FAO. Enfin, Qu Dongyu bénéficierait du soutien de l’actuel directeur général, le Brésilien José Graziano da Silva, bien que ce dernier soit en théorie tenu à l’obligation de neutralité.

Première candidature féminine

Catherine Geslain-Lanéelle (55 ans), actuelle déléguée ministérielle auprès du ministre de l’Agriculture français, ne part cependant pas battue. Elle s’est déclarée la première, dès juillet 2018, et bénéficie du soutien des 27 pays de l’Union européenne, qui ont pour la première fois choisi de présenter un unique candidat. Des États qui financent plus de 40 % du budget de la FAO…

Enfin, à l’heure où toutes les organisations internationales cherchent à se féminiser, Mme Geslain-Lanéelle est la première femme à briguer ce poste. Contrairement à l’Inde, qui a déjà eu un DG à la FAO en la personne de Binay Ranjan Sen (1956-1967), ni la Chine ni la France n’ont jamais eu de représentant à cette fonction. Verdict fin juin, à Rome.

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