Sénégal : Abdoulaye Wade a-t-il abattu ses dernières cartes ?

Propos incendiaires, appel à empêcher la tenue de la présidentielle du 24 février, mystérieux aller-retour à Conakry et mutisme absolu depuis. La stratégie politique de « Gorgui » est devenue illisible. Même pour les siens.

À Dakar, le 13 février. © Sylvain Cherkaoui pour JA

À Dakar, le 13 février. © Sylvain Cherkaoui pour JA

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Publié le 17 mars 2019 Lecture : 10 minutes.

Dans un bureau de vote à Fatick, lors du premier tour du scrutin pour la présidentielle 2019 au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Présidentielle au Sénégal : un « coup KO » réussi pour Macky Sall

La Commission nationale de recensement des votes a proclamé le jeudi 28 février Macky Sall vainqueur au premier tour de la présidentielle. Le président élu a aussitôt annoncé « tendre la main » à l’opposition, dont ses quatre adversaires avaient renoncé à contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

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Dans sa bouche, ils avaient espéré un autre discours. Ce jeudi 7 février, plusieurs leaders politiques se sont rendus à l’aéroport pour accueillir celui qui, malgré ses 92 ans, se pose toujours en mentor de l’opposition sénégalaise. Rentré à Dakar quinze mois après son dernier séjour dans la capitale, et dix-sept jours avant la présidentielle, Abdoulaye Wade est venu délivrer son message aux militants du Parti démocratique sénégalais (PDS).

À la nuit tombée, devant le siège du mouvement, après une lente procession dans les banlieues de la ville, debout dans un 44 au toit ouvrant, « Gorgui » (« le Vieux ») se lance dans l’une de ces diatribes qu’il affectionne. La voix est parfois chevrotante, mais le propos est tranchant.

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