Opposition exclue des législatives au Bénin : le fils d’Adrien Houngbédji dans le viseur de la justice

Après Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, qui a été entendu la semaine dernière par la police, c’est au tour de son fils Freddy Houngbédji, commissaire à la Commission électorale nationale autonome, d’être soupçonné d’avoir transmis des documents confidentiels.

Le président béninois Patrice Talon et le président de l’Assemblée nationale (à droite) Adrien Houngbédji, le 6 mars. © RODRIGUE AKO/Présidence du Bénin

Le président béninois Patrice Talon et le président de l’Assemblée nationale (à droite) Adrien Houngbédji, le 6 mars. © RODRIGUE AKO/Présidence du Bénin

Publié le 18 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Une femme vote au Bénin, lors du premier tour de la présidentielle, le 6 mars 2016 (archives). © Valentin Salako / AP / SIPA
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Législatives au Bénin sans l’opposition : les enjeux d’un scrutin inédit

Les Béninois sont appelés aux urnes, dimanche 28 avril, pour des législatives inédites dans le pays depuis l’instauration du multipartisme : aucune liste d’opposition ne participe à ce scrutin. Un « recul de la démocratie et de l’État de droit », pour l’opposition, accusée par la mouvance présidentielle de n’avoir « pas été à la hauteur des exigences des nouvelles lois ».

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Le 12 mars, Adrien Houngbédji, le président de l’Assemblée nationale, a été entendu à son domicile par la police. Celle-ci enquête sur des irrégularités qui entacheraient le dossier de candidature du PRD (son parti) aux législatives.

Ces irrégularités présumées avaient conduit la Commission électorale nationale autonome (Cena) à interdire au PRD (et à l’opposition) de concourir au scrutin. Houngbédji avait alors saisi la Cour constitutionnelle pour annuler cette décision.

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Or, Freddy Houngbédji, son fils, commissaire à la Cena, est à son tour dans le viseur de la justice. On le soupçonne d’avoir transmis à son père des documents confidentiels, que celui-ci a produits devant la Cour constitutionnelle à l’appui de sa requête.

En se fondant sur ces documents, Adrien Houngbédji soutenait, entre autres, que les dossiers des coalitions de la mouvance présidentielle, le Bloc républicain et l’Union progressiste, validés par la Cena, étaient entachés d’irrégularités. Le 13 mars, la Cour a rejeté sa demande, arguant notamment que ces documents « n’ont pas été obtenus légalement ».

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