Maroc : les ténors des assurances Wafa et Saham chahutés par Atlanta
Alors que les leaders marocains Wafa Assurance et Saham Assurance affichent des chiffres en baisse en 2018, Atlanta Assurances a réalisé un chiffre d’affaires de 4,47 milliards de dirhams (408 millions d’euros), en hausse de 6,7 % par rapport à l’exercice précédent.
Sur les trois compagnies d’assurances cotées à la Bourse de Casablanca, Atlanta, filiale d’Holmarcom, aura marqué 2018 par sa performance. Dans un secteur où les leaders Wafa Assurance et Saham Assurance affichent des chiffres en baisse, la compagnie gérée par Fatima Zahra Bensalah (la sœur de Miriem Bensalah), a réalisé un chiffre d’affaires de 4,47 milliards de dirhams (408 millions d’euros), en hausse de 6,7 %, pour un résultat net consolidé de 221 millions de dirhams (+ 14,8 %).
Fatima Zahra Bensalah explique que l’entreprise a pris conscience ces dernières années de la hausse de la sinistralité et se félicite d’avoir adopté une politique de souscription plus sélective.
Lutter contre la fraude
Chez ses rivaux, l’ambiance est plus morose. Mohamed Ramsès Arroub, qui est revenu à la tête de Wafa Assurance au mois de mai 2018 après un passage chez Sonasid et un autre chez Optorg, a dû publier un avertissement sur résultat conformément aux exigences imposées par le gendarme de la Bourse. Son résultat net a reculé de 25,8 % pour s’établir à 608 millions de dirhams.
Le PDG de la filiale du holding Al Mada a promis de trouver la solution visant à atténuer les conséquences de la hausse de la sinistralité, notamment en luttant contre la fraude. Un phénomène également relevé par la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance qui a demandé au secteur de s’armer contre ce fléau.
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De son côté, le nouveau patron de Saham Assurance, Christophe Buso, compte sur les nouvelles technologies pour inverser la tendance et arrêter l’hémorragie. Sa compagnie mise notamment sur un dispositif utilisant l’intelligence artificielle pour détecter les cas litigieux.
Pour sa première année sous la coupe du géant sud-africain Sanlam, l’assureur marocain a affiché un résultat net en régression de 8,5 % à 402,9 millions de dirhams. Outre le contrôle fiscal qu’elle a subi, l’entreprise paie aussi la hausse de la sinistralité automobile. Malgré l’ampleur de ce phénomène, les trois assureurs ne prévoient pas pour le moment d’ajuster leurs tarifs.
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