« Cimarron » : le photographe Charles Fréger à la poursuite du nègre marron

Ancien port négrier, la ville de Nantes (France) continue d’explorer son passé. Avec l’exposition « Cimarron », du photographe Charles Fréger, elle s’intéresse aux résistances à l’esclavage et à leurs prolongements actuels.

L’exposition « Cimarron » du photographe Charles Fréger a lieu au Château des ducs de Bretagne, à Nantes. © David Gallard/LVAN

L’exposition « Cimarron » du photographe Charles Fréger a lieu au Château des ducs de Bretagne, à Nantes. © David Gallard/LVAN

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 27 mars 2019 Lecture : 7 minutes.

Depuis de nombreuses années, la ville de Nantes a entrepris un long et minutieux travail de mémoire sur son passé de port négrier. Ainsi, la vocation annoncée de son musée d’histoire est « d’analyser, de faire comprendre et de donner à voir le passé de la ville, y compris dans ses aspects les plus sombres ». À travers ses douze salles, chacun peut, grâce à des objets et à des documents, se faire une idée de la manière dont étaient organisées les campagnes de traite, depuis l’Afrique jusqu’aux Amériques. Qui en étaient les principaux bénéficiaires ? Comment vivaient et surtout mouraient – les populations déportées, transportées dans les conditions atroces que l’on sait d’une rive à l’autre de l’Atlantique, puis exploitées dans les plantations ? Les réponses sont là.

Ce n’est pas tout : le parcours du musée se prolonge hors les murs, à travers la ville. Sur le quai de la Fosse, 2 000 plaques de verre rappellent les noms des navires et les dates de départ des expéditions négrières nantaises, tandis que sous le quai un espace méditatif constitue le cœur du Mémorial de l’abolition de l’esclavage conçu par l’artiste Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder.

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