Naps, l’institution marocaine qui veut généraliser le paiement électronique dans les commerces

Première institution non bancaire marocaine à acquérir des instruments de paiement électronique, Naps a fêté en novembre dernier sa première année d’activité comme nouvel opérateur monétique. Karim Matrouf, son directeur général délégué, a répondu à Jeune Afrique.

Karim Matrouf, le Directeur Général Délégué de NAPS : “Généraliser le paiement électronique”© Frank Simon © Frank Simon

Karim Matrouf, le Directeur Général Délégué de NAPS : “Généraliser le paiement électronique”© Frank Simon © Frank Simon

Publié le 27 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

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La filiale de M2M, groupe spécialisé dans les logiciels bancaires, arrive sur un marché historiquement contrôlé par le Centre monétique interbancaire (CMI), détenu par un groupement bancaire, leader incontesté depuis 2004 et sans concurrence.

M2M a jugé que le marché des instruments de paiement présente des potentialités et des segments non encore adressés, car seuls 2,3 % des commerces proposent le paiement électronique, et 9 % des Marocains seulement l’utilisent. En parallèle, c’est un marché qui connaît un taux de croissance annuel moyen de plus de 20 % en matière de flux monétiques.

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Le groupe, présidé par Redouan Bayed, a fait le choix d’une offre technologique et tarifaire diversifiée. Il nourrit même l’ambition d’exporter prochainement sa solution vers d’autres pays du continent africain. Jeune Afrique a rencontré Karim Matrouf, son directeur général délégué.

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Jeune Afrique : Êtes-vous parvenu à convaincre autant de clients que vous le souhaitiez ?

Karim Matrouf : Nous avons franchi il y a quelques semaines le cap de 1 000 commerçants affiliés dans différents secteurs. Nous avons également conclu des partenariats stratégiques qui introduisent le paiement électronique contact et sans contact pour la première fois dans les secteurs du transport en commun et dans les commerces de proximité au Maroc. Naps a aussi instauré de nouveaux modèles, comme celui d’agrégateur monétique. Ceux-ci sont consacrés aux associations professionnelles ou aux opérateurs industriels qui pourront les utiliser dans leurs écosystèmes.

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Comment comptez-vous vous différencier du CMI, qui était jusqu’à présent en situation de monopole ?

Notre ambition est de généraliser le paiement électronique à tous les secteurs du commerce et des services. Nous avons fait le choix de l’innovation comme axe stratégique de notre développement, aussi bien dans les secteurs matures comme la distribution ou la restauration que dans le transport et les commerces de proximité. Nous voulons atteindre au cours de cette année un réseau de 12 500 points d’acceptation et traiter 15 millions de transactions pour un volume de 5 milliards de dirhams (457 millions d’euros). Pour l’activité e-commerce, notre objectif est d’atteindre en 2019 une communauté de 500 e-commerçants générant un volume de 900 millions de dirhams pour un total de 2 millions de transactions.

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