Tunisie : pour Khemaies Jhinaoui, « mieux vaut le dialogue que les ruptures »

À l’occasion de la tenue à Tunis, du 26 au 31 mars, du 30e sommet de l’organisation panarabe, le premier diplomate du pays évoque les principaux foyers de crise dans la région.

Le ministre des Affaires étrangères tunisien, Khemaies Jhinaoui, dans son bureau, le 19 mars à Tunis. © Nicolas Fauqué pour JA

Le ministre des Affaires étrangères tunisien, Khemaies Jhinaoui, dans son bureau, le 19 mars à Tunis. © Nicolas Fauqué pour JA

Publié le 26 mars 2019 Lecture : 7 minutes.

La réunion inter-arabe ­constituera un temps fort pour la ­diplomatie tunisienne, qui revient sous les feux des projecteurs après l’éclipse ­consécutive à la chute de l’ancien régime en 2011. Au cœur de la préparation de cette ­rencontre : le ministre des Affaires ­étrangères, Khemaies Jhinaoui. « Un ­diplomate écoute beaucoup », explique celui qui incarne la politique extérieure tunisienne depuis 2016.

Jeune Afrique : Que représente pour la Tunisie l’organisation du 30e sommet de la Ligue arabe ? Le signe d’un dynamisme diplomatique retrouvé ?

Khemaies Jhinaoui : C’est une reconnaissance pour la diplomatie tunisienne, qui a su faire valoir la dimension arabe de la Tunisie. Cinq ans après l’adoption d’une nouvelle Constitution et la tenue d’élections libres, la Tunisie est au cœur du monde arabe. Pratiquement tous les dirigeants arabes vont se retrouver ici. Cela montre combien le pays est respecté et écouté.

>>> À LIRE – Sommet de la Ligue arabe à Tunis : 1 400 Saoudiens attendus

C’est le fruit du travail effectué depuis l’élection du président Béji Caïd Essebsi pour expliquer nos politiques et nos orientations à nos frères arabes. Avec la révolution, la Tunisie, qui a le ­privilège d’être arabe, mais aussi africaine et ­méditerranéenne, tente de donner une nouvelle dimension à son arabisme.

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