Tunisie : pour Khemaies Jhinaoui, « mieux vaut le dialogue que les ruptures »
À l’occasion de la tenue à Tunis, du 26 au 31 mars, du 30e sommet de l’organisation panarabe, le premier diplomate du pays évoque les principaux foyers de crise dans la région.
La réunion inter-arabe constituera un temps fort pour la diplomatie tunisienne, qui revient sous les feux des projecteurs après l’éclipse consécutive à la chute de l’ancien régime en 2011. Au cœur de la préparation de cette rencontre : le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui. « Un diplomate écoute beaucoup », explique celui qui incarne la politique extérieure tunisienne depuis 2016.
Jeune Afrique : Que représente pour la Tunisie l’organisation du 30e sommet de la Ligue arabe ? Le signe d’un dynamisme diplomatique retrouvé ?
Khemaies Jhinaoui : C’est une reconnaissance pour la diplomatie tunisienne, qui a su faire valoir la dimension arabe de la Tunisie. Cinq ans après l’adoption d’une nouvelle Constitution et la tenue d’élections libres, la Tunisie est au cœur du monde arabe. Pratiquement tous les dirigeants arabes vont se retrouver ici. Cela montre combien le pays est respecté et écouté.
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C’est le fruit du travail effectué depuis l’élection du président Béji Caïd Essebsi pour expliquer nos politiques et nos orientations à nos frères arabes. Avec la révolution, la Tunisie, qui a le privilège d’être arabe, mais aussi africaine et méditerranéenne, tente de donner une nouvelle dimension à son arabisme.
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