Face à l’ampleur de la mobilisation populaire contre la pérennisation d’un système à bout de souffle, le pouvoir a rapidement lâché du lest. Et ouvert la voie à un vrai changement. L’alternance, le renouvellement des élites dirigeantes et l’instauration d’un mode de gouvernance plus démocratique ne sont désormais plus des vœux pieux.
L’élan citoyen qui a conduit le président Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat a impulsé une nouvelle dynamique qui devrait déboucher sur de profondes réformes politiques et économiques.
Huit ans après la Tunisie et l’Égypte, l’Algérie connaît elle aussi son printemps en ce début d’année 2019. Un printemps pacifique, festif et porteur des espoirs les plus fous. Beaucoup redoutaient que le changement intervienne dans le chaos et les violences qui ont déjà endeuillé le pays pendant la décennie noire. Mais les Algériens ont surpris tout le monde, à commencer peut-être par eux-mêmes, en donnant une véritable leçon de civisme, de patriotisme et d’engagement citoyen.
« La candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat était un mal qui a fait un bien fou à ses compatriotes », ironise un ancien ministre. Et il y a du vrai derrière ce trait d’humour que les Algériens pratiquent dorénavant sans modération.
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