Gabon : le mystère du milliard disparu à la BGFIBank

En octobre 2018, Alfred Bongo Ondimba, fils d’Omar Bongo Ondimba, a déposé plainte contre le BGFIBank après la « disparition » de 1,5 milliard de F CFA du compte de son étude notariale. La justice ne s’est pour l’instant pas saisie de l’affaire.

Agence de la BGFI Bank à Libreville, au Gabon, le 11 mai 2012. © Xavier Bourgois pour Jeune Afrique

Agence de la BGFI Bank à Libreville, au Gabon, le 11 mai 2012. © Xavier Bourgois pour Jeune Afrique

Publié le 27 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Alfred Bongo Ondimba attend toujours que la justice se saisisse de l’affaire qui l’oppose à BGFIBank. Le 12 octobre 2018, ce notaire librevillois, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba, a déposé plainte contre le groupe bancaire pour « faux et usage de faux en écriture, abus de confiance, opération de paiement non autorisée sur compte séquestre… ».

Cette procédure intervient alors qu’une solution amiable n’a pu être trouvée à la suite de la « disparition » de 1,5 milliard de F CFA (1 499 170 335 F CFA, précisément) du compte de son étude notariale.

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Ni explication ni pièces comptables justificatives

L’affaire commence lorsque, le 16 mars 2015, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) vire cette somme au notaire, au titre de sa participation au capital de Tropical Holding, une société en cours de constitution. Mais alors que cette part devait s’élever à 600 millions de F CFA, le FGIS verse (par erreur ?) 900 millions de trop.

Lorsque Alfred Bongo Ondimba ordonne à la BGFI de restituer le trop-perçu au FGIS, la banque rejette sa demande pour « insuffisance de provision ». Le 1,5 milliard s’étant volatilisé, le FGIS saisit la police judiciaire, devant laquelle le notaire se dédouane en s’appuyant sur des extraits de compte. La banque, tout en se défendant de la moindre fraude, ne fournit ni explication ni pièces comptables justificatives.

Alfred Bongo Ondimba s’était illustré en s’opposant à sa sœur, Pascaline Mferri Bongo, dans le dossier de la succession de leur père.

Suite à la parution de cet article, BGFIBank Gabon nous a fait parvenir la mise au point suivante :

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Suite à la publication d’un article paru dans l’édition du 25 mars 2019 de l’hebdomadaire Jeune Afrique et relayé sur les réseaux sociaux, BGFIBank Gabon tient à rassurer sa clientèle, ainsi que l’opinion publique, de son respect scrupuleux des procédures comptables et des règles qui régissent la gestion des comptes de ses clients.

Attaché au respect des principes de droit, BGFIBank Gabon réitère sa totale confiance en la Justice gabonaise. C’est en effet devant elle et non dans les médias que doivent être vidés les contentieux. Serein quant à l’issue de la procédure judiciaire en cours, BGFIBank Gabon se réserve le droit d’entreprendre toute action afin d’obtenir réparation suite aux propos diffamatoires tenus à son endroit.

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