Tunisie : Nidaa Tounes, de Charybde en Scylla

Rongé par de graves dissensions internes, frappé de discrédit pour ses promesses non tenues, menacé par l’émergence de formations concurrentes, le parti présidentiel tente désespérément de rebondir.

Le chef de l’État, Béji Caïd Essebsi, durant une interview télévisée. À l’écran, à droite, son fils Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif très contesté de Nidaa. © Tunisian Presidency/AFP

Le chef de l’État, Béji Caïd Essebsi, durant une interview télévisée. À l’écran, à droite, son fils Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif très contesté de Nidaa. © Tunisian Presidency/AFP

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Publié le 5 avril 2019 Lecture : 7 minutes.

Après plusieurs reports, le congrès électif de Nidaa Tounes devrait se tenir à Monastir, fief de Habib Bourguiba, fondateur de la République, à la date anniversaire de son décès, le 6 avril, pour ce qui apparaît comme la dernière chance de relance d’un parti moribond. Car Nidaa Tounes s’est immolé sur l’autel des ambitions personnelles et des promesses non tenues.

La démission, en mars, du comité d’organisation du congrès en est le dernier signe en date. En cause, l’incapacité du bureau exécutif et de son chef, Hafedh Caïd Essebsi (HCE) – fils du président de la République – , à le tenir dans la transparence. « Il faut absolument procéder à une véritable autocritique et discuter de la démocratie interne, sinon Nidaa perdra les élections », prévient Boujemaa Remili, membre du comité.

Bien s’informer, mieux décider

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