Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani, chronique d’une victoire annoncée

Sans surprise, le président sortant a été réélu à la tête de l’Union des Comores dès le premier tour, une victoire validée par la Cour suprême. Fort de la réforme de la Constitution, il a désormais les coudées franches.

Azali Assoumani a été réélu avec 59,09% des suffrages, selon la Cour suprême. © Ali SOEF

Azali Assoumani a été réélu avec 59,09% des suffrages, selon la Cour suprême. © Ali SOEF

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Publié le 2 avril 2019 Lecture : 4 minutes.

Opération de vote à Moroni, Comores, lors du référendum constitutionnel, le 30 juillet 2018. © TONY KARUMBA / AFP
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Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani face à douze candidats de l’opposition

Candidat à sa propre succession, Azali Assoumani fait figure de favori à la présidentielle du 24 mars. Face à lui, douze candidats entendent cependant faire mentir les pronostics. De Mouigni Baraka Saïd Soilihi, l’ancien gouverneur de la principale île de l’archipel, Ibrahim Ali Mzimba, l’ancien ministre des Affaires étrangères, ou Hamidou Karihila, ancien fidèle du président, portrait de ses principaux adversaires.

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Selon les résultats définitifs approuvés par la Cour suprême le 2 avril, Azali Assoumani a été réélu à la présidence de l’Union des Comores dès le premier tour, avec 59,09% des suffrages, loin devant le candidat du parti Juwa, l’avocat Mahamoud Ahamada (15,72%) et Mouigni Baraka Saïd Soilihi (5,53%). Les chiffres provisoires communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) au soir du 26 mars le donnaient vainqueur avec 60,77 % des voix.

C’est tout sauf une surprise tant le président sortant semble avoir eu pour préoccupation essentielle, depuis son élection en 2016, de se maintenir au pouvoir au-delà des cinq années prévues par la Constitution. Lui-même n’anticipait-il pas son triomphe dès la mi-février devant la presse internationale avec une franchise qui mettait son équipe de campagne dans l’embarras ? Et ce ne sont pas les violences qui, une fois encore, ont émaillé le scrutin, pas plus que les cris d’orfraie d’une opposition enfin réunie pour dénoncer ce qu’elle appelle un « hold-up électoral », qui vont faire dévier Azali Assoumani du destin qu’il s’est lui-même tracé depuis son retour à la résidence de Beit-Salam.

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