Algérie : histoire secrète de la révolution qui a renversé le président Bouteflika

La pression de la rue et le lâchage de l’armée ont fini par avoir raison d’Abdelaziz Bouteflika. Retour sur les six mois qui ont ébranlé le pays.

Abdelaziz Bouteflika présentant sa démission au président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz (à dr.), en présence d’Abdelkader Bensalah, président de la chambre haute, le 2 avril. © APS/APP

Abdelaziz Bouteflika présentant sa démission au président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz (à dr.), en présence d’Abdelkader Bensalah, président de la chambre haute, le 2 avril. © APS/APP

Publié le 5 avril 2019 Lecture : 10 minutes.

Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.

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Abdelaziz Bouteflika a déposé sa démission mardi 2 avril, contraint et forcé par la conjugaison de deux forces décidées à tourner la page de ses vingt ans de présidence : un soulèvement citoyen de millions d’Algériens et l’implication décisive de l’armée. Après l’avoir soutenu par la voix de son chef Ahmed Gaïd Salah, l’institution militaire a fini par le sommer de démissionner ou de se faire démettre en vertu de l’article 102 de la Constitution.

>>> À LIRE – Démission d’Abdelaziz Bouteflika : l’Algérie entre espoirs et inquiétudes

Le camp présidentiel n’a pourtant pas ménagé ses efforts ces huit derniers mois pour maintenir coûte que coûte Bouteflika à la tête de l’État, en dépit de son âge avancé et de sa santé défaillante. De sa candidature à la capitulation, en passant par la proposition de reporter l’élection, de prolonger son quatrième mandat, d’organiser une conférence nationale ou de garder la main sur la transition, la présidence aura exploré toutes les voies de recours pour se maintenir au centre du jeu. Récit d’une quête impossible.

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