Djibouti – Ismaïl Omar Guelleh : « Nous n’avons rien à craindre du big bang régional »
Les cartes ont été complètement rebattues dans la Corne de l’Afrique, mais le chef de l’État Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis bientôt vingt ans, affiche sa sérénité. Convaincu que son pays a tout à y gagner. Interview.
Dans un mois, le 8 mai, le petit-fils du notable Issa Mohamed Guelleh – dit Guelleh Batal, cosignataire du traité additionnel de 1917 avec la France – totalisera vingt années aux commandes d’un État à peine quadragénaire. Djibouti, son million d’habitants, ses bases militaires, ses ports, son soleil de plomb et ses paysages à couper le souffle, se rêve en Singapour de la Corne africaine sous la houlette d’Ismaïl Omar Guelleh, 72 ans, élu et réélu à quatre reprises déjà.
Côté pile de la pièce de cent francs djiboutiens : un taux de croissance solide (près de 6 %), une progression spectaculaire au dernier classement de Doing Business, signe de bonne gouvernance (99e sur 190, soit un bond de 55 places en un an), un statut en devenir de hub majeur des télécoms dû à l’exceptionnelle position géographique du pays, un niveau de vie largement supérieur à celui de tous ses voisins et une évidente capacité à relever les paris, si l’on en juge par les résultats en hausse de l’activité portuaire en dépit du conflit ouvert depuis bientôt quatre ans avec le géant émirati DP World.
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