Législatives au Bénin : le front anti-Talon essaie de faire pression

L’opposition béninoise, qui ne pourra présenter aucune liste lors des législatives du 28 avril, est vent-debout contre le président Patrice Talon. Faute d’être parvenu à un accord, elle opte désormais pour des manifestations de rue. Et ses ténors s’emploient à mobiliser les troupes.

Guy Mitokpe, au siège du groupe des partis d’opposition, a Cotonou, le 20 novembre 2017. © Jacques Toregano pour JA

Guy Mitokpe, au siège du groupe des partis d’opposition, a Cotonou, le 20 novembre 2017. © Jacques Toregano pour JA

Publié le 8 avril 2019 Lecture : 1 minute.

Une femme vote au Bénin, lors du premier tour de la présidentielle, le 6 mars 2016 (archives). © Valentin Salako / AP / SIPA
Issu du dossier

Législatives au Bénin sans l’opposition : les enjeux d’un scrutin inédit

Les Béninois sont appelés aux urnes, dimanche 28 avril, pour des législatives inédites dans le pays depuis l’instauration du multipartisme : aucune liste d’opposition ne participe à ce scrutin. Un « recul de la démocratie et de l’État de droit », pour l’opposition, accusée par la mouvance présidentielle de n’avoir « pas été à la hauteur des exigences des nouvelles lois ».

Sommaire

Empêchée de participer aux législatives du 28 avril, l’opposition compte continuer à manifester dans tout le pays jusqu’à cette date. Le jeune député Guy Dossou Mitokpè, bras droit de Candide Azannaï, est très actif. Tout comme Sébastien Ajavon, qui, depuis la France, où il vit en exil, mobilise ses troupes via WhatsApp.

>>> À LIRE – Bénin : après le constat d’échec à l’Assemblée, l’absence de l’opposition aux législatives semble inéluctable

la suite après cette publicité

Les opposants, qui réclament la démission de Patrice Talon, souhaitent empêcher la tenue du scrutin. Une médiation de la dernière chance, qu’a refusé de mener Nicéphore Soglo, a donc tourné court.

Lors d’une seconde rencontre, le 29 mars, l’ancien président a de nouveau demandé au chef de l’État de favoriser le retour au pays de tous les exilés, dont son fils, Léhady Soglo, l’ancien maire de Cotonou, qui, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, vit en France.

Talon a répondu qu’il s’interdisait toute immixtion dans les affaires judiciaires.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image